​Il a 35 ans, il vit avec le rein de sa sœur de 25 ans

Il avait 35 ans, l’éclat d’une carrière brillante et la confiance d’un avenir tracé. Lui, l’homme au regard vif, s’était taillé une place solide dans un grand holding, où son esprit acéré faisait merveille. Pourtant, loin des regards, une ombre silencieuse rongeait sa santé, un ennemi tapi dans l’ombre de son quotidien bien rempli. Ce mal sourd, ce syndrome néphrotique, sans crier gare, s’était insinué, grignotant peu à peu sa force. Il l’avait combattu en silence, refusant de céder, mais le jour est venu où son rein, son précieux allié, a fini par se taire.

À présent, l’insuffisance rénale le tenait dans ses griffes, chaque semaine, trois fois, il s’attachait à la machine qui le tenait en vie. Ses jours n’étaient plus que chiffres, mesures et espoirs suspendus. À moins… à moins qu’un rein neuf vienne renaître en lui.

Elle, sa sœur, jeune femme de 25 ans, tout juste diplômée de ses études de pharmacie en Belgique, portait en elle une lumière qui n’avait de cesse de briller pour son frère aîné. Son aîné, son guide, son pilier, elle ne pouvait le voir s’éteindre sans agir. Les médecins ont sondé leur sang, et leur verdict est tombé : elle était la compagne d’une destinée partagée, le cœur prêt à lui offrir un fragment de vie. Elle l’a fait sans une hésitation, son don vibrant d’un amour plus fort que la peur.

Et voilà cinq ans qu’ils avancent, côte à côte, avec une même vigueur retrouvée, lui portant en lui le cadeau d’une renaissance, et elle le bonheur de l’avoir sauvé.