Affaire du trafic de diplômes à Agadir : le mis en cause présidait une association de lutte contre la corruption ! (Ouahbi)

Au moment où l’affaire de trafic des diplômes à l’Université Ibn Zohr d’Agadir prend une ampleur nationale, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a fait une révélation inopinée au Parement au sujet du mis en cause. Ce dernier, a-t-il confié aux députés, présidait une association de lutte contre la corruption. Détails.

L’arrestation du professeur de l’Université Ibn Zohr d’Agadir, accusé de trafiquer les diplômes universitaires s’invite au Parlement. Lundi, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de passage à l’hémicycle, a éludé le sujet lorsqu’il a été interrogé sur cette affaire. Il a rappelé qu’elle demeure entre les mains de la justice. 

Ce mardi, le sujet s’est invité à nouveau lors de la séance plénière consacrée au vote de la réforme de la procédure pénale. Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, en a profité pour faire une révélation étonnante au sujet du mis en cause. Ce dernier, a-t-il fait savoir aux députés, présidait une association de lutte contre la corruption.

« En parlant du scandale qui a secoué l’université Ibn Zohr, j’ai une convention signée par l’association dont le mis en cause assure la présidence et mon prédécesseur, je peux la partager avec vous si vous le souhaitez », a-t-il lancé à voix haute. 

Le ministre a jugé opportun de révéler ce détail dans le sillage du débat sur l’article 3 de la réforme qui limite la capacité des associations de lutte contre la corruption de saisir la Justice dans les affaires liées aux deniers publics.

Le texte de la réforme, rappelons-le, interdit aux associations de dénoncer les cas de corruption lorsqu’il s’agit de deniers publics. Seul le Procureur du Roi près de la Cour de Cassation peut enclencher l’action publique à la demande du président de la Cour des Comptes ou sur la base des rapports des institutions d’inspection des finances et des administrations publiques. Aussi le texte dresse une série d’obstacles aux associations pour ester en justice ou se déclarer partie civile. 

Critiqué à l’hémicycle par l’opposition, Abdellatif Ouahbi est resté droit dans ses bottes en défendant le bien-fondé de cette mesure. Il s’agit selon lui d’une garantie supplémentaire pour la présomption d’innocence et d’une façon de protéger les élus « honnêtes » contre les dénonciations calomnieuses dont se servent, selon lui, quelques associations comme instrument de chantage et d’intimidation à leur encontre.En citant le cas du professeur interpellé, le ministre a voulu donner un exemple concret. 

Pour rappel, le professeur en question est placé en détention provisoire à Marrakech. Il est soupçonné d’avoir orchestrer un réseau de trafic de diplômes à l’Université Ibn Zohr. Les soupçons remontent à 2021. 

Le mis en cause faisait en sorte d’arranger des thèses prépares sur mesure pour ses « clients » qui obtenaient leurs diplômes moyennant une somme d’argent. Ces derniers leur passaient leur soutenance face à un jury complaisant et soudoyé. 

 

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