Une vive colère a éclaté à Agadir après une succession de décès maternels dans le service de maternité de l’hôpital régional Hassan II. Des centaines de citoyens sont descendus dans la rue, dimanche, pour dénoncer la dégradation des services de santé et exiger des comptes. Détails.
Selon les estimations, au moins 6 femmes auraient perdu la vie ces derniers mois après des accouchements par césarienne. La tension est montée d’un cran lundi, avec de nouvelles protestations dispersées par les forces de l’ordre.
🇲🇦#Maroc, enfin, les Marocains manifestent pour les #Marocains.
Une manifestation pacifique légitime, mais chargée de colère, a eu lieu devant l’hôpital Hassan II à #Agadir, suite à une série de décès inexpliqués dans le service de maternité.
Les chiffres sont glaçants : au… pic.twitter.com/BlRe57tIiM
— MD🇲🇦 (@Empirechrifien1) September 15, 2025
Mme Chakiri a rappelé que l’hôpital Hassan II, au-delà de la région du Souss-Massa, prend également en charge des patients venus de Guelmim et Laâyoune. La pression sur l’établissement est jugée inédite : rien que durant le premier semestre 2025, il a accueilli plus de 33.000 cas aux urgences, effectué 1.760 interventions chirurgicales d’urgence et supervisé plus de 3.000 accouchements, dont 668 par césarienne.
Dans ce contexte, le député istiqlalien Khalid Chnaq avait déjà interpellé par écrit le ministre de la Santé sur « l’état alarmant » de l’hôpital. Il a notamment alerté sur six décès successifs de jeunes femmes survenus en une seule semaine, dans des conditions qui soulèvent de sérieuses questions quant au respect des normes médicales et de sécurité.