La levée des barrières douanières et la libre circulation des personnes et des capitaux sont essentiels pour accroitre les investissements étrangers directs en Afrique et promouvoir ainsi l’intégration des pays africains, a indiqué, mardi à Luanda, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mahmoud Ali Youssouf.
«L’amélioration des infrastructures et la mise en place d’instruments et de mécanismes, comme la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf), sont des leviers essentiels pour tirer profit du potentiel du continent», note-t-il.
Le président de la Commission de l’Union africaine a également souligné la nécessité de faciliter l’obtention de visas entre les pays africains, afin de favoriser les déplacements et la mobilité des investisseurs et des investissements. «La levée des barrières non tarifaires, telles que la circulation des personnes et des bien, est impérative pour favoriser l’établissement d’un marché de commodités», a-t-il dit, notant que le continent se doit également d’améliorer sa compétitivité pour renforcer son intégration économique régionale.
Selon la dernière analyse d’ONU commerce et développement, la suppression des barrières non tarifaires et d’autres réglementations liées au commerce pourrait stimuler l’économie africaine à hauteur de 7,1 milliards de dollars par an.
Selon des données de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, le commerce intra-africain représente actuellement moins de 18 % du commerce total du continent, contre près de 68 % en Europe et 59 % en Asie.
Le 17è Sommet des affaires États-Unis/Afrique, principal événement annuel du Corporate Council on Africa (CCA), a officiellement ouvert ses travaux lundi dans la capitale angolaise, en présence de chefs d’Etat, de hauts responsables de gouvernements et de délégations de plusieurs pays, dont le Maroc.
Les sujets de discussions de ces trois jours sont variés : les infrastructures, la santé, la fabrication, l’économie numérique, la finance, les énergies renouvelables, la technologie et l’exploitation minière. Au programme de ce rassemblement figurent des sessions plénières sur «L’avenir du partenariat entre les États-Unis et l’Afrique», «Corridor de Lobito : renforcer les partenariats pour l’avenir des infrastructures dans le continent», «Les voies de la prospérité : une vision partagée du partenariat entre les États-Unis et l’Afrique», «Les femmes et le leadership : stimuler l’innovation, catalyser les investissements» et «Promouvoir les partenariats énergétiques».
Plusieurs tables rondes et des panels abordent divers sujets, notamment «Investir dans l’avenir : des solutions durables et évolutives pour les villes africaines en pleine croissance», «Libérer le potentiel gazier de l’Afrique : voies vers une croissance durable et la sécurité énergétique» et «Débloquer des capitaux pour les infrastructures africaines grâce à des financements innovants».