Le chef de file des députés istiqlaliens, Allal Amraoui, a salué le bilan du gouvernement dans la réforme du système de Santé. Une réforme qui reste, pourtant, loin encore de donner tous les effets escomptés tant que l’hôpital public demeure surclassé par le secteur privé. D’où, selon lui, l’urgence de renforcer la gouvernance. Détails.
Pour sa part, le président du groupe istiqlalien pour l’Unité et l’Égalitarisme à la Chambre des Représentants, Allal Amraoui, a appelé les députés à avoir assez de recul pour se souvenir d’où on est parti il y a quatre ans. “Nous avons aujourd’hui plus de 11millions de bénéficiaires de l’AMO Tadamon qui leur donne accès aux soins gratuits au service public et à la prise en charge au privé ”, a-t-il rappelé, soulignant que le nouveau système a comblé les carences du Ramed qui « n’a jamais été une véritable couverture médicale mais une modeste contribution médicale dans la limite des ressources des hôpitaux publics ».
Concernant le cœur de la réforme, dont le Chef du gouvernement a présenté le bilan devant les députés, le chef de file des députés istiqlaliens a salué les acquis accumulés ces dernières années surtout sur les plans de l’infrastructure et la valorisation des ressources humaines. Toutefois, il a souligné la nécessité de promouvoir la gouvernance, un point central selon lui.
“C’est une priorité absolue que d’accroître le rendement et d’améliorer la gouvernance des établissements de santé alors qu’on prépare la mise en place de la Haute autorité de la Santé et des groupements territoriaux qui auront vocation à appliquer la politique sanitaire à l’échelle régionale”, a poursuivi le député, mettant l’accent sur la décentralisation et la digitalisation dans la réussite du nouveau système.
Selon M. Amraoui, il est plus urgent que jamais de veiller à territorialiser la politique sanitaire sans oublier l’importance de la valorisation des ressources humaines par le paiement à l’acte. A cet égard, le député met en garde contre le recul du secteur public face au privé qui ne cesse d’attirer les compétences. D’où l’impératif de rendre nos hôpitaux plus attractifs pour les médecins et le personnel soignant avec des incitations salariales et des conditions de travail plus confortables.
“Tous les ingrédients du succès sont réunis”, a conclu M. Amraoui