Le gouvernement argentin a officiellement dissous, fusionné ou réorganisé 21 organismes publics ce mardi, dans le cadre d’un vaste plan de rationalisation de l’État visant à réduire le déficit budgétaire.
Parmi les entités supprimées figurent la Commission nationale des transports, l’Agence nationale de sécurité routière, la Direction nationale des routes, le Fonds fédéral d’infrastructures régionales, le Fonds pour l’énergie, ainsi que plusieurs organismes liés à la santé, à l’agriculture ou encore à l’industrie.
Le gouvernement justifie certaines suppressions par des chevauchements de compétences ou une faible efficacité des entités dissoutes ou réorganisées.
D’autres institutions ont été restructurées : l’Institut national du cancer, l’Institut national de technologie industrielle ou encore l’Institut national de viticulture ont été convertis en unités dépendant directement de ministères. Le Conseil de la sécurité des transports, de son côté, est désormais recentré sur les enquêtes aéronautiques.
Une nouvelle entité, l’Administration nationale des établissements de santé, a été créée afin de centraliser la gestion de plusieurs hôpitaux et centres de santé publics, dans une logique d’optimisation des ressources et d’amélioration des capacités de soins.
Selon le décret signé par le président Javier Milei, ces réformes s’appuient sur un diagnostic soulignant une croissance jugée excessive du nombre d’agents dans les agences décentralisées : passé de 35.000 agents en 2010 à plus de 88.000 en 2024. Plusieurs cas d’irrégularités administratives et de doublons ont également été relevés.
Les biens publics excédentaires, notamment les bâtiments et véhicules inutilisés, seront transférés à l’Agence d’administration des biens de l’État en vue d’une réaffectation ou d’une cession. Les liquidités disponibles seront versées au Trésor.
Le pouvoir exécutif a demandé aux ministères concernés de présenter des propositions de réorganisation pour assurer la continuité des services et absorber les missions réaffectées.