Achraf Hakimi, auteur d’une saison hors norme, remporte selon AS la première bataille pour le Ballon d’Or 2025 face à Ousmane Dembélé.
La course au Ballon d’Or 2025 connaît un rebondissement inattendu. Alors que le Paris Saint-Germain semblait concentrer ses efforts pour propulser Ousmane Dembélé au sommet, un autre nom s’est imposé avec force dans le débat : celui d’Achraf Hakimi. Le latéral marocain, auteur d’une saison hors norme, s’est hissé parmi les favoris, au point de remporter, selon le quotidien espagnol AS, « la première bataille » vers le sacre suprême.
Une saison historique pour un défenseur
Le parcours de Hakimi en 2024-2025 a de quoi impressionner. Aligné dans un rôle défensif classique, il a pourtant affiché des statistiques dignes des plus grands attaquants : 27 contributions offensives au total, réparties entre 11 buts et 16 passes décisives. Mieux encore, il a marqué dans toutes les phases décisives de la Ligue des champions – quart de finale, demi-finale et finale – une performance rarissime pour un défenseur.
« Quand un joueur à vocation défensive atteint de tels chiffres, il mérite d’être considéré au même titre, voire plus, qu’un attaquant », a déclaré Hakimi à Canal+, affirmant qu’il se sentait légitime à briguer la récompense.
Un soutien populaire massif
En France, l’aura du Marocain ne cesse de croître. Les lecteurs de
L’Équipe l’ont désigné « meilleur joueur du monde » dans un sondage, le plaçant devant Ousmane Dembélé et le prodige barcelonais Lamine Yamal. Un vote largement influencé par la ferveur des supporters du PSG… et par la diaspora marocaine, particulièrement mobilisée.
Ce soutien populaire massif, s’il conforte l’image de Hakimi, inquiète en interne. Le PSG redoute en effet que cette division des voix entre Dembélé et Hakimi ne profite in fine à un concurrent extérieur, tel que Yamal.
Tensions en coulisses
Les propos du lion de l’Atlas n’auraient pas été du goût de la direction parisienne. Selon L’Équipe, le club aurait même tenté, sans succès, de faire supprimer l’extrait vidéo diffusé par Canal+ où Hakimi affirme « mériter » le Ballon d’Or. Un épisode révélateur des tiraillements internes, à l’heure où le club souhaitait harmoniser son discours autour d’un seul candidat.
Un rêve africain
Au-delà des frontières françaises, Hakimi suscite l’enthousiasme du continent africain. Comme l’Égypte l’avait fait pour Mohamed Salah, l’Afrique se rassemble aujourd’hui derrière l’international marocain, espérant le voir succéder au Libérien George Weah, unique Africain à avoir décroché le Ballon d’Or, en 1995.
Reste désormais à voir si la magie d’une saison exceptionnelle suffira à déjouer les calculs politiques et stratégiques qui entourent l’attribution du trophée. Réponse le 22 septembre, lorsque les votes scelleront le destin d’Achraf Hakimi dans la légende du football mondial.
Oussama BENOUZEKRI