L’instance onusienne a attendu la deuxième décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2025-2034), marquant une étape majeure vers une meilleure reconnaissance, pour célébrer, ce 25 juillet, la Journée internationale des Femmes et filles d’ascendance africaine pour leur contribution à une société égalitaire. Reconnaissance tardive car l’Afrique a pris son destin en main. Grille de lecture.
D’ailleurs, Mme Patricia DaSilva, Conseillère principale au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le dit aisément : «Elles sont des leaders, des innovatrices, des actrices du changement», tout en énonçant le double fardeau du racisme et du sexisme auquel ces femmes et filles sont confrontées.
Pour l’ONU donc, cette initiative visait à honorer leurs contributions à la société, et à mettre en lumière les discriminations multiples qu’elles subissent encore à travers le monde. Car malgré leur résilience, elles demeurent parmi les groupes les plus marginalisés, avec des indicateurs alarmants notamment en santé maternelle.
C’est donc, à raison que l’UNFPA rappelle ces inégalités qui ne sont pas uniquement liées au revenu ou au niveau d’éducation, mais sont enracinées dans le racisme structurel, l’héritage de l’esclavage et du colonialisme. «La bonne nouvelle, c’est que ces problèmes ne sont pas irréversibles. Nous avons les solutions», souligne Mme DaSilva.
En marquant cette Journée internationale des femmes et des filles d’ascendance africaine, ladite commémoration est l’occasion pour l’instance onusienne de reconnaître l’immense contribution de ces femmes et filles à nos sociétés, tout en rappelant les défis persistants et la discrimination unique auxquels elles sont confrontées à travers le monde.
Comme le souligne cet autre expert, «au-delà de la reconnaissance de leur rôle crucial dans l’enrichissement des cultures, des économies et des tissus sociaux, cette journée souligne la nécessité urgente d’éliminer les obstacles structurels qui entravent leur plein épanouissement». Que ce soit dans l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi ou à la justice, les femmes et les filles d’ascendance africaine font souvent face à des discriminations intersectionnelles qui exigent une attention et des actions ciblées.
De son côté, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) a publié une Déclaration intitulée : «Honorer les contributions des femmes et des filles d’ascendance africaine». Celle-ci met en avant leur rôle crucial tout en soulignant la nécessité de prévenir et d’éliminer le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance à leur égard.
D’où la Déclaration invite les États à mettre en œuvre des mesures de réparation pour les impacts durables de l’esclavage et du colonialisme. Dans ce sens, le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Volker Türk, a honoré leur courage, leur leadership et leurs contributions, appelant à une action urgente pour mettre fin au racisme systémique, au sexisme et à l’exclusion.
Cette Journée, c’est aussi agir et s’engager car elle n’est pas seulement une commémoration, c’est un appel à l’action. En la matière, chacun peut contribuer à faire une différence, notamment en s’informant et en sensibilisant davantage sur l’histoire, la culture et les défis des femmes et des filles d’ascendance africaine, tout en partageant ces connaissances avec l’entourage.
On peut aussi appuyer les associations et les initiatives qui œuvrent pour les droits et l’autonomisation des femmes et des filles d’ascendance africaine, promouvoir l’équité ainsi que l’inclusion. Il s’agit de défendre l’égalité des chances et la diversité dans la vie quotidienne et professionnelle. Bref, il faut célébrer leurs voix en mettant en avant leurs réalisations et leurs récits.