À une vingtaine de kilomètres au sud-est de Benslimane, Ziaïda s’étend entre plaines cultivées et reliefs doux. Ce territoire discret séduit pourtant de plus en plus de visiteurs en quête de nature et d’air pur.
Le microclimat local, influencé par l’altitude modérée et l’éloignement des sources de pollution industrielle, favorise un air relativement stable et peu chargé en allergènes urbains. Ce contexte attire, depuis quelques années, des familles et des individus souhaitant marquer une pause loin du stress des grandes villes. Certaines y viennent pour des séjours prolongés, d’autres pour y faire construire des maisons de campagne.
L’environnement naturel de Ziaïda joue également en sa faveur : collines verdoyantes au printemps, nuits fraîches en été, et un rythme de vie rural encore intact. Les vents qui balayent la région viennent souvent de la forêt voisine, contribuant à la qualité de l’air ambiant. Cette douceur climatique, bien que modeste, est perceptible et appréciée par ceux qui y séjournent.
L’agriculture y reste l’activité principale, ce qui permet de conserver des paysages ouverts, non bétonnés, et une alimentation locale issue de petites exploitations. Le marché hebdomadaire, le souk, en témoigne : fruits, légumes, plantes aromatiques, miel et produits laitiers y sont vendus dans leur version la plus brute. Ce lien direct entre territoire, alimentation et rythme naturel participe à l’attrait de la localité pour ceux qui cherchent à reconnecter avec des habitudes de vie plus sobres.
Si la commune ne bénéficie pas de la notoriété d’autres localités « vertes », elle n’en reste pas moins une alternative sérieuse pour un tourisme de proximité, discret et régénérant. Son authenticité, son calme rural et la simplicité de ses paysages lui confèrent un charme que ne peuvent offrir ni les stations balnéaires ni les resorts climatisés.
Dans une époque marquée par la saturation sensorielle et l’accélération constante, Ziaïda offre une proposition différente : celle d’un lieu où il ne se passe pas grand-chose et c’est peut-être là, précisément, sa plus grande richesse.
Houda BELABD
Actuellement, l’offre d’hébergement et de services reste limitée : peu de gîtes labellisés, signalétique insuffisante, absence de circuits clairement identifiés pour relier événements sportifs et découvertes locales. Pourtant, la demande potentielle est bien là : supporters internationaux, familles de joueurs, journalistes et visiteurs en quête d’expériences authentiques pourraient constituer une clientèle nouvelle. Mais un afflux touristique, même temporaire, ne garantit pas des retombées locales durables. La province devra concilier promotion et préservation : structurer des hébergements de petite capacité, former des guides locaux, développer un réseau d’artisans et de producteurs visibles.