Le Groupe Anouar Invest a procédé mercredi au lancement officiel du chantier du projet industriel AYA (Anouar Yieldest Additives), un investissement structurant de 480 millions de dirhams (MDH) dans la filière agro-industrielle et biotechnologique, situé au niveau de la zone industrielle de Jorf Lasfar (province d’El Jadida).
Dans un exposé à cette occasion, le directeur général d’AYA, M. Saad Bennani, a indiqué que l’usine fabriquera trois gammes de produits stratégiques, à savoir la levure fraîche, la levure sèche et les améliorants alimentaires.
Le projet se distingue par une capacité de production annuelle d’envergure, estimée à 25 000 tonnes, et pourra atteindre à terme 58 000 tonnes à pleine extension, a-t-il précisé.
Fidèle à son ancrage national, Anouar Invest privilégiera les ressources locales, a-t-souligné, notant que 95 % des matières premières utilisées seront d’origine marocaine, renforçant ainsi la souveraineté industrielle du pays.
Implantée sur une superficie de 7,1 hectares, dont 28 700 m² couverts répartis sur trois niveaux, l’usine devrait générer plus de 500 emplois directs et indirects, a fait savoir M. Bennani, ajoutant qu’elle a été pensée comme un projet vert, avec la mise en place d’une station de traitement des eaux conforme aux normes nationales et internationales.
En effet, a-t-il poursuivi, la puissance électrique installée sera de 14 MW, dont 40% de l’approvisionnement sera issu d’une production d’électricité verte. Cela réduira significativement l’empreinte carbone du site AYA.
« À travers ce projet, nous franchissons un nouveau cap dans la trajectoire de diversification et de modernisation du groupe Anouar Invest », a affirmé, de son côté, le PDG d’Anouar Invest, M. Boutgueray.
« Notre ambition est de bâtir un acteur national et régional de premier plan dans l’industrie de la levure des améliorants alimentaires, en combinant excellence industrielle, innovation biotechnologique et durabilité », a-t-il relevé, soulignant qu’AYA est pensé comme un projet tourné vers l’avenir, capable de créer de la valeur ajoutée et des emplois qualifiés au service du Royaume.
En marge de cette cérémonie, une convention de partenariat a été signée entre le ministère de l’Industrie et du Commerce, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, le ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques Publiques, le Secrétariat d’État chargé du Commerce Extérieur et le Groupe Anouar Invest, témoignant de l’engagement commun en faveur de la réussite de ce projet structurant et de son intégration dans les orientations stratégiques du Royaume.
Ce projet s’inscrit pleinement dans la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui place l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs, et s’aligne avec l’ambition Royale, en contribuant à la diversification industrielle du Royaume, au renforcement de sa souveraineté alimentaire et à son positionnement dans des filières innovantes à forte valeur ajoutée.
Cette initiative confirme l’ambition du Groupe Anouar Invest de consolider le rôle du Maroc en tant que hub régional et d’ériger le pays en acteur de référence dans le domaine de la biotechnologie appliquée à l’agro-industrie. L’unité AYA a pour vocation de répondre à la demande croissante du marché en levure et améliorant de boulangerie mais aussi de contribuer à l’essor du Maroc à l’international en exportant 30% de sa production.
Ce projet représente une avancée majeure dans la valorisation des produits agricoles. La matière principale entrant dans le processus de production de la levure est la mélasse. Cette mélasse est obtenue après extraction du sucre de la betterave et la canne. Grâce à ce projet, la mélasse trouve une seconde vie : elle devient une matière première stratégique dans le processus de production, contribuant à une économie circulaire plus durable. Cette transformation permet non seulement de réduire les déchets agricoles, mais aussi de créer de la valeur ajoutée à partir d’un produit auparavant considéré comme résiduel.