« Blanc-Noir, Couleurs Croisées », les opposés s’assemblent à la galerie Mohamed El Fassi

À travers sa nouvelle exposition « Blanc-Noir, Couleurs Croisées », actuellement présentée à la Galerie Mohamed El Fassi de Rabat, Houda Benjelloun utilise l’idée des opposés pour mieux témoigner de l’harmonie et du contraste entre les contraires.

Après son exposition « Les Échos » au théâtre Mohammed V de Rabat au mois de février, Houda Benjelloun enchaîne sur sa cinquième exposition individuelle à la Galerie Mohamed El Fassi, sous le thème « Blanc-Noir, Couleurs Croisées ».
 
L’occasion pour l’artiste d’évoquer une recherche intérieure basée sur l’équilibre et l’harmonie, entre les opposés qui s’attirent et qui s’assemblent pour mieux former un tout, composé de deux contraires.
 
Comme à son habitude, Houda Benjelloun nous délivre un imaginaire riche, constitué de créatures surréalistes, dans une effusion de signes et de formes faites d’ombre et de lumière.
 
Tel un funambule, elle nous témoigne de cet équilibre fragile et précieux grâce à des œuvres uniquement en noir et blanc, en employant une panoplie de symboles, dont la signification est profonde. 
 
Une œuvre complexe empreinte de poésie et inspirante, dans laquelle ses rêves prennent la forme de créatures, mais aussi d’hommes et de femmes à l’allure étrange. Des chimères énigmatiques et fantaisistes qui s’insinuent et hantent allègrement notre monde, séduits que nous sommes par ces dessins aux formes entremêlées.
 

Un choix pour marquer une rupture

 
De son propre aveu, l’artiste, à travers cette exposition inédite, exprime le besoin de marquer une rupture avec son travail déjà effectué par le passé, qui intégrait souvent une grande palette de couleurs.
 
Autrement que par le biais de l’utilisation du noir et du blanc comme seules teintes pour ses nouveaux travaux, Houda Benjelloun se montre jusqu’au-boutiste en s’habillant elle-même de noir et de blanc pour accueillir les visiteurs, mais aussi en optant de façon radicale pour une vidéo de présentation en bichromie, projetée dans un écran au sein de l’espace de la galerie. Une manière, donc, de décliner son œuvre au spectateur sans compromis.
 
En outre, en ce qui concerne la toile de présentation de son exposition, Houda Benjelloun nous indique qu’elle a eu l’idée de faire un clin d’œil au monde des mots croisés, évoquant ainsi l’entrelacement complexe et harmonieux entre ces deux couleurs antagoniques, mais qui se marient pourtant si bien.
 
Par ailleurs, l’artiste peintre a, comme lors de son exposition « Chuchotements » au Centre culturel de l’Agdal (qui a eu lieu en juillet 2024), réalisé une peinture en partant de zéro sous l’œil étonné des visiteurs, en s’inspirant de la toile précédemment citée.
 
Une artiste à l’esprit ludique qui ne cesse de nous étonner et qui puise son inspiration dans des imaginaires mystérieux, se retrouvant par conséquent le plus souvent là où on l’attend le moins.
 
L’exposition « Blanc-Noir, Couleurs Croisées » a lieu en ce moment même, du 17 au 31 juillet, à la galerie Mohamed El Fassi de Rabat. 

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