Le Syndicat Professionnel Marocain des Créateurs de la Chanson (SPMCC) tire la sonnette d’alarme. Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, il dénonce un processus électoral entaché d’irrégularités au sein du Bureau Marocain des Droits d’Auteur (BMDA), qu’il qualifie de « confus, précipité et juridiquement contestable ».
Autre grief majeur : la centralisation du vote à Rabat, qui pénalise les artistes en régions et contrevient au principe de décentralisation inscrit dans les politiques publiques. À cela s’ajoute l’absence de mécanismes de recours, laissant les candidats sans voie de contestation en cas de litige.
Au-delà des modalités techniques, c’est la philosophie même de la représentation qui est mise en cause. Le SPMCC rappelle que, selon la loi 25-19, le Conseil d’administration du BMDA devrait être composé exclusivement de présidents d’associations professionnelles reconnues. Or, le processus actuel semble éluder cette exigence, au risque de fragiliser la légitimité de l’institution.
Face à ce qu’il considère comme une dérive institutionnelle, le syndicat appelle à une suspension immédiate du processus, à une révision des règles électorales et à l’ouverture d’un dialogue inclusif avec les représentants des créateurs. L’enjeu : restaurer la confiance, garantir une gouvernance compétente et défendre les droits culturels dans le respect du cadre légal.