Durant le mois sacré du Ramadan, une période synonyme de recueillement et de spiritualité, les footballeurs Brahim Díaz et Lamine Yamal ont été la cible de propos haineux sur les réseaux sociaux. Leurs origines marocaines ainsi que leur pratique religieuse ont suscité une vague de commentaires racistes et islamophobes, selon un rapport publié par l’Observatoire espagnol contre le racisme et la xénophobie (Oberaxe).
Lamine Yamal, jeune talent du FC Barcelone qui a choisi de représenter l’Espagne au détriment de son pays d’origine, le Maroc, n’a pas été épargné. le prodige a vu sa foi religieuse instrumentalisée, devenant le prétexte de discours haineux allant jusqu’à exiger son exclusion de la sélection d’Espagne, voire du pays lui-même.
Ces attaques ne sont pas isolées. Le rapport d’Oberaxe met en lumière une augmentation de 5 % des discours à connotation religieuse haineuse durant le mois de mars. Plus alarmant encore, près de la moitié des contenus signalés associaient l’islam et les musulmans à des notions d’insécurité, nourrissant ainsi des stéréotypes profondément ancrés et dangereux.
Le ministère espagnol de l’Inclusion alerte sur une dérive préoccupante : lorsque la foi devient un motif de rejet, et que même le sport – censé rassembler au-delà des origines – se transforme en vecteur d’intolérance, c’est le pacte républicain qui vacille.