La CAF publie un sujet très intéressant sur son site ce jeudi.
Sa thématique : la sensibilisation aux dangers du dopage auprès des U17 de la CAN en cours au Maroc.
Ce sujet met l’accent sur l’opération de sensibilisation et d’information menée auprès des différentes sélections par la CAF en collaboration avec l’Agence Marocaine Antidopage (AMAD).
Voici dans sa globalité la teneur du sujet paru sur le site de la CAF :
Sa thématique : la sensibilisation aux dangers du dopage auprès des U17 de la CAN en cours au Maroc.
Ce sujet met l’accent sur l’opération de sensibilisation et d’information menée auprès des différentes sélections par la CAF en collaboration avec l’Agence Marocaine Antidopage (AMAD).
Voici dans sa globalité la teneur du sujet paru sur le site de la CAF :
« Alors que la Coupe d’Afrique des Nations U-17 CAF TotalEnergies bat son plein, un autre match tout aussi crucial se joue en coulisses : celui de la lutte contre le dopage. Pour cette édition, la Confédération Africaine de Football (CAF), en collaboration avec l’Agence Marocaine Antidopage (AMAD), a déployé un programme ambitieux d’éducation et de sensibilisation à destination des jeunes joueurs et de leur encadrement médical. Objectif : bâtir une culture du sport propre dès les premiers pas des footballeurs sur la scène internationale.
Pas de crampons. Pas de coups francs. Et pourtant, ce mercredi après-midi là, à l’hôtel Fourteen de Casablanca, les jeunes joueurs de la sélection malienne U-17 étaient concentrés comme s’ils s’apprêtaient à disputer une finale. En face d’eux, une autre équipe, celle de la CAF et de l’Agence Marocaine Antidopage, menait un match d’un autre genre : celui de la prévention contre le dopage.
Dans une salle de réunion aménagée pour l’occasion, des posters sur les valeurs du sport côtoient des brochures listant les substances interdites. Pas de discours intimidants, ni de jargon technique. Juste un échange, direct, interactif, parfois drôle.
Pas de crampons. Pas de coups francs. Et pourtant, ce mercredi après-midi là, à l’hôtel Fourteen de Casablanca, les jeunes joueurs de la sélection malienne U-17 étaient concentrés comme s’ils s’apprêtaient à disputer une finale. En face d’eux, une autre équipe, celle de la CAF et de l’Agence Marocaine Antidopage, menait un match d’un autre genre : celui de la prévention contre le dopage.
Dans une salle de réunion aménagée pour l’occasion, des posters sur les valeurs du sport côtoient des brochures listant les substances interdites. Pas de discours intimidants, ni de jargon technique. Juste un échange, direct, interactif, parfois drôle.
Un programme ambitieux
La CAF a fait de ce programme d’éducation antidopage l’un de ses nouveaux chevaux de bataille. Lancé l’an dernier, il a déjà été déployé lors de la CAN U-20, la Ligue des Champions Féminine, la CAN de Futsal, la CAN de Beach Soccer, et même dans des académies comme Next Destination au Ghana. Désormais, c’est au tour de la CAN U-17 d’accueillir cette initiative.
Un format simple mais efficace : une heure de sensibilisation par équipe, à l’hôtel, en dehors des créneaux d’entraînement. Les participants repartent avec des goodies à l’effigie de l’Agence Mondiale Antidopage (AMAD) en souvenir. Mais surtout, avec des réponses. Car à cet âge, les mythes sont nombreux et les repères parfois flous.
« La sensibilisation sur les risques liés au dopage commence dès le plus jeune âge, et les tournois de jeunes offrent une plateforme idéale pour diffuser notre message », souligne Sherif Abou El Eneim, Manager Senior de la Cellule Antidopage de la CAF. « Cette initiative, menée par la CAF, est en parfaite harmonie avec la vision de notre président, Dr Patrice Motsepe, qui prône un football sans dopage, digne de la fierté de tout le continent et de ses supporters. Nous menons cette mission en coopération étroite avec l’Agence Mondiale Antidopage et sa branche africaine, afin de garantir un sport propre et équitable pour tous. »
La CAF a fait de ce programme d’éducation antidopage l’un de ses nouveaux chevaux de bataille. Lancé l’an dernier, il a déjà été déployé lors de la CAN U-20, la Ligue des Champions Féminine, la CAN de Futsal, la CAN de Beach Soccer, et même dans des académies comme Next Destination au Ghana. Désormais, c’est au tour de la CAN U-17 d’accueillir cette initiative.
Un format simple mais efficace : une heure de sensibilisation par équipe, à l’hôtel, en dehors des créneaux d’entraînement. Les participants repartent avec des goodies à l’effigie de l’Agence Mondiale Antidopage (AMAD) en souvenir. Mais surtout, avec des réponses. Car à cet âge, les mythes sont nombreux et les repères parfois flous.
« La sensibilisation sur les risques liés au dopage commence dès le plus jeune âge, et les tournois de jeunes offrent une plateforme idéale pour diffuser notre message », souligne Sherif Abou El Eneim, Manager Senior de la Cellule Antidopage de la CAF. « Cette initiative, menée par la CAF, est en parfaite harmonie avec la vision de notre président, Dr Patrice Motsepe, qui prône un football sans dopage, digne de la fierté de tout le continent et de ses supporters. Nous menons cette mission en coopération étroite avec l’Agence Mondiale Antidopage et sa branche africaine, afin de garantir un sport propre et équitable pour tous. »
Un médecin au discours percutant
Devant les jeunes joueurs, Dr Maria Windy capte rapidement l’attention. Calme, posée, elle dose ses mots. Elle connaît son public : des adolescents, futurs internationaux, qui entendent pour la première fois les mots « AUT » (Usage à des fins thérapeutiques), « urine sous surveillance » ou encore « compétition et hors-compétition ».
« Vous êtes des sportifs. Et cela veut dire que vous avez des droits, mais aussi des responsabilités. Vous êtes responsables de ce qui entre dans votre corps. Même si c’est votre médecin qui vous l’a prescrit, c’est vous qu’on sanctionnera. »
La salle se tait. Les visages se ferment un instant. Puis les questions fusent : “C’est quoi une substance interdite ?” “On peut refuser un contrôle ?” – “Non !” répond un joueur, Yanis, applaudi par ses camarades. Un bon élève, comme le surnomme Dr Windy, qui rebondit aussitôt pour rappeler l’enjeu : « Un contrôle positif, ce n’est pas juste une suspension. C’est parfois une carrière qui s’arrête. »
Devant les jeunes joueurs, Dr Maria Windy capte rapidement l’attention. Calme, posée, elle dose ses mots. Elle connaît son public : des adolescents, futurs internationaux, qui entendent pour la première fois les mots « AUT » (Usage à des fins thérapeutiques), « urine sous surveillance » ou encore « compétition et hors-compétition ».
« Vous êtes des sportifs. Et cela veut dire que vous avez des droits, mais aussi des responsabilités. Vous êtes responsables de ce qui entre dans votre corps. Même si c’est votre médecin qui vous l’a prescrit, c’est vous qu’on sanctionnera. »
La salle se tait. Les visages se ferment un instant. Puis les questions fusent : “C’est quoi une substance interdite ?” “On peut refuser un contrôle ?” – “Non !” répond un joueur, Yanis, applaudi par ses camarades. Un bon élève, comme le surnomme Dr Windy, qui rebondit aussitôt pour rappeler l’enjeu : « Un contrôle positif, ce n’est pas juste une suspension. C’est parfois une carrière qui s’arrête. »
« Ce sont nos reins, notre foie, notre avenir »
Du côté des staffs, le message passe tout aussi bien. Le docteur Daouda Sangaré, médecin de l’équipe malienne U-17, salue l’initiative : « Ce sont des sujets sensibles, mais les jeunes doivent être exposés très tôt à ces réalités. On parle ici de leur avenir. »
Un avis partagé par le sélectionneur ivoirien, Bassiriki Diabaté, qui a assisté avec attention à toute la session avec son groupe. « Les enfants ont bien aimé. Ils ont compris que ce n’est pas un simple test. On leur a expliqué qu’un contrôle peut révéler un résultat même trois mois plus tard, via le fameux tube B. Ce sont des choses qu’ils ne soupçonnaient pas. »
Pour lui, cette sensibilisation est une nécessité absolue : « Le football africain progresse et ce genre d’atelier permet d’éveiller les consciences, aussi bien sur les risques disciplinaires que sur la santé. Il y a un mythe autour de certains stimulants, mais nos jeunes ont compris que ces produits agissent profondément sur la santé. Les reins, le foie, ce sont des organes essentiels. Les enfants comprennent maintenant que derrière un stimulant, il y a parfois un poison. »
Du côté des staffs, le message passe tout aussi bien. Le docteur Daouda Sangaré, médecin de l’équipe malienne U-17, salue l’initiative : « Ce sont des sujets sensibles, mais les jeunes doivent être exposés très tôt à ces réalités. On parle ici de leur avenir. »
Un avis partagé par le sélectionneur ivoirien, Bassiriki Diabaté, qui a assisté avec attention à toute la session avec son groupe. « Les enfants ont bien aimé. Ils ont compris que ce n’est pas un simple test. On leur a expliqué qu’un contrôle peut révéler un résultat même trois mois plus tard, via le fameux tube B. Ce sont des choses qu’ils ne soupçonnaient pas. »
Pour lui, cette sensibilisation est une nécessité absolue : « Le football africain progresse et ce genre d’atelier permet d’éveiller les consciences, aussi bien sur les risques disciplinaires que sur la santé. Il y a un mythe autour de certains stimulants, mais nos jeunes ont compris que ces produits agissent profondément sur la santé. Les reins, le foie, ce sont des organes essentiels. Les enfants comprennent maintenant que derrière un stimulant, il y a parfois un poison. »
L’ombre des moments de vulnérabilité
Au fil de la session, Dr Windy déroule les scénarios qui peuvent conduire au dopage : blessures mal prises en charge, surentraînement, volonté de revenir vite, conseil d’un proche… « Un jour, quelqu’un vous dira : “Prends ça, tu vas courir plus vite.” Ce jour-là, souvenez-vous de cette séance. Ne prenez jamais rien sans demander à un médecin. Et même là, précisez que vous êtes sportif soumis aux règles de l’AMA. »
Un silence gêné parcourt la salle. Certains hochent la tête. D’autres se regardent, visiblement concernés. Le message passe, même sans powerpoint.
Au fil de la session, Dr Windy déroule les scénarios qui peuvent conduire au dopage : blessures mal prises en charge, surentraînement, volonté de revenir vite, conseil d’un proche… « Un jour, quelqu’un vous dira : “Prends ça, tu vas courir plus vite.” Ce jour-là, souvenez-vous de cette séance. Ne prenez jamais rien sans demander à un médecin. Et même là, précisez que vous êtes sportif soumis aux règles de l’AMA. »
Un silence gêné parcourt la salle. Certains hochent la tête. D’autres se regardent, visiblement concernés. Le message passe, même sans powerpoint.
Les participants apprennent aussi qu’ils ont des droits : être informés, demander un représentant pendant un contrôle, exiger un interprète si besoin, faire une réclamation si la procédure ne s’est pas déroulée correctement. « Ce sont des mineurs. Certains ne parlent pas la langue du pays hôte. Il faut qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls », souligne Daouda Sangaré, le médecin des Aiglons.
Mais la règle d’or, répétée à plusieurs reprises : une fois notifié pour un contrôle, le joueur doit se présenter immédiatement. Refuser, retarder, ou fuir, c’est s’exposer à des sanctions automatiques.
Pour la CAF, ce programme s’inscrit dans une stratégie à long terme. Pas question d’improviser ou de ne cibler que les compétitions élites. L’idée est de former une génération entière de sportifs responsables. En Afrique, le dopage n’a pas encore produit de scandales retentissants dans le football. Mais c’est justement l’objectif de ces campagnes : anticiper, prévenir, protéger. »
Mais la règle d’or, répétée à plusieurs reprises : une fois notifié pour un contrôle, le joueur doit se présenter immédiatement. Refuser, retarder, ou fuir, c’est s’exposer à des sanctions automatiques.
Pour la CAF, ce programme s’inscrit dans une stratégie à long terme. Pas question d’improviser ou de ne cibler que les compétitions élites. L’idée est de former une génération entière de sportifs responsables. En Afrique, le dopage n’a pas encore produit de scandales retentissants dans le football. Mais c’est justement l’objectif de ces campagnes : anticiper, prévenir, protéger. »