Aux premières lueurs de l’aube, l’air semblait paisible sur les abords de Boudkoura. Mais dans l’ombre, un dispositif redoutablement coordonné s’apprêtait à frapper un réseau criminel qui opérait depuis trop longtemps dans l’impunité. Ce lundi 22 avril, la brigade judiciaire de la Gendarmerie Royale a signé l’une de ses plus éclatantes victoires : le démantèlement d’un vaste trafic de comprimés hallucinogènes aux ramifications nationales.
Mais le coup de théâtre ne s’arrête pas là. Une femme, soupçonnée d’avoir joué un rôle de façade pour masquer les activités du groupe, figure parmi les interpellés. Quant à deux autres suspects, ils pensaient avoir échappé aux mailles du filet en se réfugiant à Settat et à Safi… Ils ont été débusqués par une traque patiente et implacable.
Le point culminant de l’opération survient sur l’autoroute reliant Casablanca à Settat : un fugitif tente de fuir à bord d’un véhicule discret. Mais les gendarmes, déjà en embuscade à la station de péage de Bouskoura, referment le piège avec une précision quasi-militaire. Pris de court, l’individu n’a d’autre choix que de se rendre.
Diligentée et supervisée par le commandement régional de la gendarmerie royale de Casablanca, cette opération témoigne d’un professionnalisme exemplaire. Le démantèlement du réseau ne marque toutefois qu’un début : l’enquête suit son cours pour identifier les ramifications profondes de cette nébuleuse criminelle.
Réagissant à cette action de grande ampleur, l’Organisation Marocaine des Droits Humains et de Lutte contre la Corruption a salué « une démonstration de rigueur, de vigilance et d’engagement au service de la sécurité nationale ».
Dans un contexte de recrudescence des trafics de stupéfiants, cette opération résonne comme un avertissement cinglant aux réseaux criminels : désormais, plus aucun bastion n’est hors de portée. À Bouskoura, la loi a repris ses droits, et les ténèbres d’un trafic insidieux ont cédé sous la lumière de la justice.