​CHAN 2025: Le Onze national trébuche devant un Kenya amoindri

Avec un match pareil, le Onze national a de fortes chances de revenir tôt à la maison. Difficile d’imaginer le double vainqueur du CHAN tomber de façon aussi médiocre devant un Kenya qui, semble-t-il, a préparé ce match avec tout le sérieux requis… et qui, de surcroît, a joué amoindri.

Ce fut un naufrage collectif. On ne peut exempter aucun joueur. On pourrait évoquer un arbitrage catastrophique, mais encore fallait-il savoir l’exploiter intelligemment pour « bloquer » le Onze marocain, comme l’ont fait les Kényans à chacune des rares tentatives marocaines. La défense, le milieu de terrain et l’attaque ont accumulé les bévues, laissant un Tarek Sektioui impuissant sur le banc. Il eut beau haranguer ses troupes, rien n’y fit. Celui sur lequel les observateurs comptaient pour mener le groupe, Mohamed Rabia Hrimat, n’a jamais rempli son rôle de catalyseur. Alors que, côté kenyan, le capitaine et ses coéquipiers couraient vers l’arbitre à chaque coup de sifflet pour mettre la pression, Hrimat restait spectateur, incapable de déstabiliser le directeur de jeu.

Toute cette stratégie était soit inefficace, soit mal assimilée par des joueurs sur lesquels on plaçait pourtant tous nos espoirs. D’autant plus que le sélectionneur national n’a cessé de présenter son groupe comme étant à la fois talentueux et expérimenté, capable de croiser le fer avec les meilleurs.

Et puis, s’il vous plaît, Coach ! Arrêtez de confondre mérite et favoritisme familial. Ce n’est pas parce qu’un joueur est efficace, voire brillant, que son frère doit entrer automatiquement en sélection. Les exemples abondent. Le cas Rahimi, par exemple : Soufiane a prouvé son talent et complété celui-ci par un travail acharné ; mais son frère Houcine, préféré à des joueurs plus méritants, n’a rien montré, sinon de l’inefficacité à maintes reprises devant le but. Son départ vers Al-Aïn ne doit rien à ses performances, mais beaucoup à l’influence de Soufiane dans le club émirati.

Hélas, dimanche, nous avons eu une autre illustration avec Kaabi. Le cadet des Kaabi n’est pas Ayoub. Visiblement influencé par son aîné, il a voulu tenter un retourné acrobatique qui a fait la réputation de son frère, alors que l’équipe avait besoin de conserver le ballon dans la surface. Résultat : au lieu de frapper le ballon, il a percuté la tête d’un défenseur kényan, offrant ainsi à l’arbitre véreux l’occasion – légitime, cette fois – d’accorder un coup franc salvateur pour le Kenya.

Les attaquants marocains ont pourtant reçu des ballons précieux, mais en vain ! Seul Belammari, au milieu, a fait preuve de lucidité en effaçant un défenseur d’un dribble subtil avant de frôler le montant gauche d’un tir brossé qui aurait pu faire mouche.

De grâce, choisissez vos joueurs en fonction de leur talent et de leur rendement, et non selon d’autres critères. Cette défaite amère laisse un goût d’inachevé et une colère noire dans les esprits. Les talents ne manquent pas, mais encore faut-il leur donner le rôle qu’ils méritent, loin de toute autre considération.

Le joueur de haut niveau naît avec un talent, mais c’est le travail et le bon encadrement qui lui permettent de briller. À vous, coach, de mettre chacun sur la voie de l’excellence, comme l’ont fait, par le passé, ceux qui ont porté haut et dignement les couleurs nationales, en mouillant ce prestigieux maillot.

Conseil aux joueurs
Lorsque vous jouez en Afrique, abandonnez cette idée que vous dominez le football du continent. Jouer en Afrique et contre l’Afrique, c’est accepter de bousculer toutes vos certitudes. Même les plus grandes stars mondiales peineraient à tenir une mi-temps face à un football africain marqué par la puissance physique et un arbitrage que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.

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