Concert en hologramme d’Abdel Halim Hafez : la famille dénonce, Mawazine se défend

L’annonce d’un concert en hologramme d’Abdel Halim Hafez lors du prochain festival Mawazine suscite une vive controverse. Tandis que la famille du chanteur dénonce une utilisation non autorisée de son image et de son œuvre, les organisateurs assurent avoir respecté toutes les obligations légales.

La polémique a éclaté à la suite de la diffusion d’annonces promotionnelles faisant état d’un spectacle en hologramme d’Abdel Halim Hafez. La famille du chanteur, par la voix d’un communiqué officiel, s’est dite « stupéfaite » d’apprendre cette initiative par voie médiatique, sans avoir été ni informée ni sollicitée par les organisateurs. Elle affirme n’avoir signé aucun accord avec le festival Mawazine ni avec une quelconque entité au Maroc autorisant l’usage de l’image, du nom, de la voix ou des œuvres du regretté chanteur.
 
Selon la même source, l’ensemble des droits exclusifs relatifs à l’exploitation de l’image et de l’héritage artistique de Abdel Halim Hafez sont actuellement détenus par une société unique, liée à la famille par contrat formel. Tout usage non autorisé de ces éléments constituerait, selon les ayants droit, une violation grave du droit à la propriété intellectuelle, passible de poursuites en Égypte comme au Maroc.
 
Le festival Mawazine assure la légalité du projet
 
Face à ces accusations, l’association « Maroc Cultures », organisatrice du festival Mawazine, a publié un communiqué de clarification. Elle y affirme avoir pris toutes les dispositions légales nécessaires à la production du concert en question. L’événement, précisent les organisateurs, a été conçu dans le respect scrupuleux des droits d’auteur et d’image, avec les autorisations officielles requises de l’entité juridiquement habilitée à gérer l’œuvre et l’héritage d’Abdel Halim Hafez.
 
Dans son communiqué, l’association réaffirme son engagement constant, depuis la création du festival, en faveur du respect des droits des créateurs et de leurs familles. Elle défend l’usage de la technologie holographique comme une démarche artistique innovante, inscrite dans une dynamique de transmission du patrimoine musical, sans intention mercantile ni atteinte aux sensibilités éthiques.
 
Le recours à la technologie holographique, déjà expérimenté l’année précédente avec le concert en hommage à Oum Kalthoum, avait rencontré un succès populaire incontestable. Cette performance avait attiré un public nombreux et laissé une empreinte mémorable, incitant les organisateurs à renouveler l’expérience avec d’autres icônes de la chanson arabe, dont Abdel Halim Hafez.
 
L’utilisation d’hologrammes pour raviver la présence scénique d’artistes disparus n’est pas une première dans le monde – des expériences similaires ont été réalisées avec Maria Callas, Tupac Shakur ou Whitney Houston.

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