Ce sont des protestations massives, réclamant justice pour le Soudan, qui se sont déroulées, récemment en Angleterre. En effet, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement britannique à Londres pour exiger, urgemment, la fin de la crise humanitaire qui s’aggrave au Soudan.
Il s’agit d’un appel urgent à l’action mondiale. Dans leurs interventions, les orateurs ont souligné que les civils au Soudan sont ciblés par des attaques chimiques, les hôpitaux et les écoles étant délibérément visés. Deborah Paul, cinéaste et militante, a condamné l’usage systématique des violences sexuelles. «Ce n’est pas une guerre – c’est l’anéantissement de l’humanité. Des générations sont détruites sous les yeux du monde», a-t-elle déclaré.
La famine est utilisée comme une arme stratégique. Abondant dans ce sens, Aye Soe Kari, présidente des Étudiants Birmans Internationaux, a dressé un tableau effroyable de la famine. «Plus de 26 millions de personnes n’ont pas accès à la nourriture. Les parents mangent des feuilles pour donner une bouchée de plus à leurs enfants. L’aide est bloquée, les marchés sont bombardés – ce n’est pas un hasard, mais une politique», a affirmé Kari.
Dans cette guerre, les femmes sont doublement touchées. Pour sa part, Fathia Elbushary, dirigeante de Femmes Soudanaises pour la Paix, a évoqué le sort des femmes. «Les violences sexuelles, la famine et la charge forcée des enfants détruisent des communautés entières. Le monde reste silencieux, mais pas nous», a-t-elle martelé.
Même les minorités religieuses sont persécutées. D’ailleurs, la manifestation a également dénoncé les persécutions contre les communautés chrétiennes et les groupes ethniques. Les orateurs ont décrit des villages et des églises délibérément détruits pour effacer ces minorités. Des universitaires ont présenté des photos et des témoignages de survivants. Il est temps que cette guerre cesse. La communauté internationale doit se mobiliser pour mettre fin à la souffrance de la population.