La FAO souligne que les efforts du Maroc ont permis de réduire les populations de criquets pèlerins, mais la situation nécessite une surveillance continue pour prévenir les risques de migration.
Grâce à cette intervention ciblée, les populations de criquets ont été efficacement gérées. Ces populations comprenaient des adultes immatures, en phase de maturation et matures, ainsi que des larves en groupes, principalement localisées dans les vallées du Draa et du Ziz-Ghris, de Foum El Hassan à Erfoud. Des groupes d’adultes immatures ont été particulièrement observés au Sud-Ouest de Zagora.
La FAO souligne également l’importance des conditions météorologiques et végétales dans le cycle de vie du criquet pèlerin. Au cours du mois de mai, des pluies légères à modérées ont été observées sur le Sahara, et des averses sporadiques ont débuté dans certaines zones du Sahel. Concernant le Maroc, des pluies légères ont été relevées dans l’Est du pays au début du mois de mai.
Cependant, le bulletin note que la végétation dans les zones de reproduction printanière du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye était majoritairement en voie de dessèchement, à l’exception des cultures irriguées.
Le dessèchement de la végétation est un facteur déterminant qui peut pousser les populations acridiennes à migrer. Ainsi, les groupes d’adultes immatures observés au Maroc pourraient se déplacer vers le Sud à mesure que la végétation sèche le long des vallées du Draa et du ZizGhris.
La FAO recommande la poursuite des opérations de contrôle préventif. Cette approche est essentielle pour anticiper les mouvements de criquets et les contrôler avant qu’ils ne forment de grands essaims dévastateurs pour l’agriculture. Le Maroc, comme les autres pays de la région occidentale, doit rester en alerte face à la persistance des foyers acridiens et à la formation de groupes et de petits essaims qui pourraient migrer vers le Sahel durant l’été.
En somme, si le Maroc a su maîtriser la situation en mai, l’évolution du criquet pèlerin demeure une menace persistante et dynamique. La combinaison d’une surveillance locale rigoureuse, d’opérations de contrôle rapides et d’une collaboration régionale renforcée est la clé pour protéger la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des communautés agricoles.