Alors que le phénomène du décrochage scolaire ne cesse de prendre des proportions inquiétantes, le ministère de l’Éducation nationale a appelé les établissements scolaires à faciliter la réintégration des jeunes ayant quitté l’école, notamment ceux âgés de 22 ans.
Le département de Mohamed Saad Berrada a appelé, également, à l’organisation des Conseils de classe à partir de la deuxième semaine de septembre prochain pour examiner les demandes de décrocheurs qui souhaitent reprendre leurs études. La nouveauté est que les établissements scolaires seront appelés à examiner non seulement les demandes récentes mais aussi des demandes émanant d’élèves ayant déjà sollicité une réintégration les années précédentes.
Les Conseils de classes peuvent être invoqués ultérieurement, aussi, si nécessaire et selon les spécificités de chaque établissement scolaire, à condition de respecter des critères rigoureux dans le traitement des dossiers, notamment les conditions sanitaires et sociales de l’élève concerné.
Pour réussir cette opération visant à lutter contre le décrochage scolaire, un âge limite a été fixé selon les niveaux scolaires. En effet, 17 ans a été fixé pour l’admission des élèves en 1ère année du collège, 18 ans pour la 2ème, 19 ans pour la 3ème, 20 ans pour le tronc commun, 21 ans pour la 1ère année du baccalauréat, et 22 ans pour la 2ème année.
Enfin, le ministère a laissé aux Conseils de classe la possibilité d’accorder une « seconde chance » dans des cas exceptionnels, notamment lorsque des justifications sociales ou médicales solides appuient la demande de l’élève.
En facilitant le retour des élèves en classes, le ministère de l’Education nationale s’emploie à lutter contre le décrochage scolaire, un véritable casse-tête pour le système éducatif marocain, particulièrement si l’on prend en compte le nombre d’élèves qui quittent l’école chaque année.
Au sein de ces établissements, les collégiens admis auront l’occasion de bénéficier d’une formation professionnelle à même de les préparer à intégrer le marché du travail ou bien à retourner sur les bancs de l’école.
Pour prévenir ce phénomène, dont le coût social et économique demeure conséquent pour le pays, le ministre avait, par ailleurs, rassuré sur les efforts de son département pour la mise en place de la généralisation d’unités de suivi psychologique et éducatif pour les enfants, lesquels risquent de quitter l’école, sur la base des données fournies via la plateforme Massar. Il a ajouté, dans ce sens, que ces enfants sont automatiquement intégrés dans des activités parallèles et bénéficient d’un accompagnement personnalisé pour éviter le décrochage scolaire. Au vu de la dimension sociale de ce phénomène, le ministère s’efforce, en outre, d’améliorer les services sociaux dispensés aux élèves, notamment, en milieu rural, via la mise à disposition de transports scolaires, des cantines et des structures d’hébergement, afin de garantir que les élèves n’abandonnent pas l’école.