La Confédération des Syndicats des Pharmaciens du Maroc (CSPM) a tenu, jeudi, une réunion de son Conseil national dédiée à la Feuille de Soins Électronique (FSE) et au Dossier Patient Partagé (DPP), soulignant la nécessité d’une participation active des pharmaciens dans la digitalisation du parcours de soins. Détails.
Un projet majeur qui ne peut réussir sans l’implication réelle du pharmacien. Le président de la CSPM, Dr Mohamed Lahbabi, a rappelé que la digitalisation du secteur ne saurait aboutir sans l’implication active des pharmaciens, acteurs clés du parcours de soins et garants de la sécurité thérapeutique.
« Il ne peut y avoir de Feuille de Soins Électronique sans médicament », a-t-il souligné.
La Confédération insiste par ailleurs sur l’intégration du Dossier Pharmaceutique (DP) dans le Dossier Patient Partagé (DPP), condition indispensable pour permettre au pharmacien d’exercer pleinement son rôle scientifique et professionnel, à savoir dispensation, suivi thérapeutique, éducation sanitaire et prévention.
Les revendications majeures de la CSPM
Lors de sa rencontre avec la CNSS, la CSPM a défendu plusieurs revendications jugées déterminantes pour la réussite de la transition numérique du secteur. Elle a d’abord appelé à l’instauration d’un partenariat équilibré entre la CNSS et les pharmaciens, fondé sur la concertation et la transparence.
La Confédération insiste également sur la nécessité d’une rémunération équitable pour chaque acte numérique réalisé, ainsi que sur la mise en place d’un accompagnement matériel visant à équiper et à normaliser les officines en outils adaptés (lecteurs, logiciels et dispositifs électroniques.)
La CSPM plaide en outre pour une révision du cadre législatif, notamment de la loi 19-22, qu’elle considère inadaptée aux réalités de la profession. Elle appelle également au respect du circuit pharmaceutique dans la délivrance et le remboursement des dispositifs médicaux stériles, et à l’accès effectif des pharmaciens au Dossier Patient Partagé, au même titre que les autres acteurs de santé.
En sus, la Confédération souligne l’urgence d’établir un cadre conventionnel clair, garantissant les droits et les obligations de chaque partie prenante.
La Confédération réaffirme sa volonté d’accompagner la transition numérique du système de santé, tout en défendant trois principes fondamentaux :
✅ Pas de digitalisation sans revalorisation du rôle du pharmacien.
✅ Pas de transmission sans accompagnement et soutien à la transition numérique.
✅ Pas de réforme sans un cadre juridique adapté et consensuel.
« Digitaliser la santé, c’est aussi reconnaître et valoriser la place du pharmacien. Nous aspirons à une transformation réussie, juste et partagée, fondée sur la confiance et le respect mutuel », a conclu Dr Mohamed Lahbabi.