Le Maroc gagne quatre places et se classe 88ème sur 118 pays, avec un score global de 0,687, dans l’édition 2025 de l’Indice mondial des écosystèmes de startups du centre de recherche StartupBlink. À l’échelle des villes, Casablanca, en tête des villes marocaines, est classée 317ème sur 1.473 villes.
L’indice évalue les écosystèmes de startups de 118 pays et 1.473 villes en fonction des scores totaux relatifs à la quantité et à la qualité des startups et à l’environnement des affaires. L’Indice montre que le Maroc a enregistré une croissance remarquable de plus de 23% dans son écosystème startup, gagnant quatre places dans le classement mondial des écosystèmes de start-up en 2025, pour atteindre la 88ème place avec un score de 0,687 et conserve la 3ème position en Afrique du Nord.
Selon l’indice mondial de l’écosystème des startups 2025 de la plateforme de recherche StartupBlink, qui évalue les écosystèmes de start-up de 118 pays, ce succès est porté par des villes comme Casablanca et Rabat, qui affichent une dynamique positive et une croissance soutenue. Casablanca poursuit sa lancée positive de l’année dernière, gagnant 42 places au classement mondial pour se classer 317ème sur une liste de 1.473 villes. Son excellent taux de croissance de plus de 40% la rapproche du top 300 mondial.
Rabat progresse, pour sa part, de sept places pour atteindre la 811ème place avec un taux de croissance soutenu de plus de 20%. Cette progression est un signe encourageant pour la ville, qui cherche à renforcer son positionnement dans l’écosystème startup marocain. Agadir, classée 968ème, risque de quitter le top 1.000 mondial avec un taux de croissance négatif. Cette situation est préoccupante pour la ville, qui doit redoubler d’efforts pour attirer les startups et les entrepreneurs. Dans ce classement, Marrakech et Tanger figurent respectivement aux 1.060ème et 1.251ème rangs.
Un écosystème startup prometteur
Selon le rapport, l’écosystème des startups marocaines offre une base stable et abordable aux entrepreneurs qui souhaitent pénétrer le marché nord-africain. Avec une population jeune et férue de technologie et une connectivité numérique croissante, le pays est en passe de devenir un pôle d’innovation majeur dans la région. Le rapport ajoute que le Maroc a enregistré plusieurs réussites notables dans son écosystème startup, notamment les acquisitions de startups telles que DabaDoc, Moteur et WaystoCap. En 2023, Terraa, plateforme marocaine de distribution alimentaire B2B, a levé 1,5 million de dollars US lors d’un tour de financement de pré-amorçage. D’après le rapport, il s’agit du plus important du genre au Maroc à ce jour. D’ailleurs, pour favoriser la croissance entrepreneuriale, le Maroc accueille GITEX Africa, le plus grand événement technologique de la région, qui attire des PME, des startups, des développeurs, des investisseurs et des universitaires. De nombreux jeunes marocains deviennent des freelances de haut niveau et acquièrent une expertise auprès de clients internationaux, une base de connaissances qui pourrait être exploitée pour bâtir la prochaine génération de startups marocaines. Le rapport rappelle que le gouvernement marocain a lancé plusieurs initiatives pour soutenir l’écosystème startup, notamment le programme Maroc PME, qui promeut les PME (Petites et Moyennes Entreprises). La stratégie Maroc Digital 2030 a également été lancée, allouant 240 millions de dirhams pour soutenir les startups locales et faciliter leur expansion internationale.
Croissance et défis
Malgré ces initiatives, le rapport souligne que l’écosystème startup marocain est confronté à des défis qui freinent sa croissance, notamment des problématiques économiques et sociales, telles que l’accès limité à l’éducation et aux soins de santé, les inégalités entre les sexes et l’insuffisance du financement et de la législation pour les startups. En conclusion, le Maroc a enregistré une croissance remarquable dans son écosystème startup, porté par des villes comme Casablanca et Rabat. Cependant, des défis restent à relever pour libérer le plein potentiel des entrepreneurs marocains et leur permettre d’avoir un impact significatif sur leurs écosystèmes locaux. Grâce à des initiatives gouvernementales et des organisations à but non lucratif qui soutiennent l’entrepreneuriat, le Maroc est en passe de devenir un pôle d’innovation majeur dans la région.
Le Maroc, 9ème dans le monde arabe et 7ème en Afrique
Dans le monde arabe, le Maroc est classé 9ème, derrière les Emirats arabes Unis (21ème mondial), l’Arabie Saoudite (38ème), Bahreïn (62ème), l’Egypte (65ème), la Jordanie (69ème), le Qatar (76ème), le Liban (77ème) et la Tunisie (82ème).
En Afrique, le pays occupe la 7ème position, tandis que la 1ère place revient à l’Afrique du Sud (52ème mondial), talonnée par le Kenya (58ème), le Nigeria (66ème), le Cap-Vert (75ème), le Ghana (81ème).
Au niveau mondial, les États-Unis sont leaders, suivis du Royaume-Uni, d’Israël, de Singapour, puis du Canada (5ème). Au bas du classement, figurent la Somalie (100ème), Oman (99ème) et l’Ouzbékistan (98ème).
Selon Eli David Rokah, CEO de StartupBlink, l’année 2025 marque un tournant pour l’écosystème mondial des startups, façonné par deux forces majeures : l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage géopolitique. Les fondateurs doivent être stratégiques quant à leurs secteurs d’activité et à l’implantation de leurs startups. Les pays qui investissent dans le développement de leurs écosystèmes de startups obtiennent de bons résultats, tandis que ceux qui commettent des erreurs critiques risquent de fragiliser leur écosystème. Les petits écosystèmes peuvent apprendre des erreurs des autres pour améliorer leur environnement commercial et assurer leur stabilité.
A. CHANNAJE
L’entreprenariat en plein essor à Casablanca-Settat
La région de Casablanca-Settat connaît une croissance économique soutenue, avec une augmentation de l’effectif des entreprises et du chiffre d’affaires.
Selon l’Observatoire Marocain de la TPME (Très Petite et Moyenne Entreprise), les entreprises de la région ont généré un chiffre d’affaires de 1.399 milliards de dirhams et une valeur ajoutée de 269.113 millions de dirhams en 2023.
Le commerce est le principal contributeur à ces indicateurs, avec des parts avoisinant respectivement 40% et 21%, souligne l’Observatoire dans son étude sur le tissu productif de la région, publiée mercredi 21 mai.
Les grandes entreprises ont réalisé 69% du chiffre d’affaires et 67% de la valeur ajoutée générés, indique la même source, faisant savoir que le commerce est le principal contributeur à ces indicateurs.
La préfecture de Casablanca concentre l’essentiel de l’activité économique.
L’analyse de l’évolution du tissu productif au niveau provincial révèle des dynamiques démographiques différenciées. Les provinces de Berrechid et Benslimane se distinguent par des hausses notables du nombre d’entreprises, du chiffre d’affaires, de la valeur ajoutée et de l’emploi. La préfecture de Casablanca concentre l’essentiel de l’activité économique, avec 86% des entreprises, 92% du chiffre d’affaires et 94% de la valeur ajoutée de la région.
Les entreprises dirigées par des femmes représentent 15,6% des entreprises de la région, soit une part proche du niveau national de 15,1%. Cette part varie selon les provinces, avec 22,7% dans la province de Nouaceur et près de 9% dans la province de Sidi Bennour.
Autre élément soulevé dans cette étude : le nombre d’entreprises non financières dans la région ayant bénéficié de crédits bancaires s’est élevé à 51.912 en 2023, soit une augmentation de 11,2% par rapport à l’année précédente. L’encours total de ces crédits a atteint 314,4 milliards de dirhams, enregistrant une croissance annuelle de 2,7%. La préfecture de Casablanca concentre la majorité des crédits, avec 93,1% de l’encours total des crédits alloués aux entreprises étudiées.