Dans une dynamique nationale visant à soutenir la souveraineté technologique du Maroc, le ministère de l’Équipement et de l’Eau a lancé un Pôle Technologique novateur au cœur de l’École Hassania des Travaux Publics (EHTP) destiné à former des ingénieurs polyvalents capables d’accompagner les chantiers structuraux du Royaume, notamment dans les secteurs des infrastructures et de l’eau.
Porté par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le Pôle Technologique s’inscrit dans la Vision 2040 d’un écosystème des infrastructures et de l’eau, au service de la souveraineté technologique du Royaume. Il vise à réinventer la formation des ingénieurs, acteurs majeurs des projets structurants lancés par le ministère, notamment dans les domaines des infrastructures hydrauliques et routières, afin de soutenir la mise en œuvre des politiques publiques et de contribuer durablement à la souveraineté technologique du pays. Celle-ci n’est pas un mythe pour Nizar Baraka, mais une ambition réaliste, grâce à un écosystème complet et à une génération d’ingénieurs engagée. La Vision 2040 permet de passer d’une logique verticale de métiers à une agrégation alliant savoir et savoir-faire au sein d’un pôle technologique, levier central de la souveraineté technologique du pays, en appui direct aux politiques publiques et aux projets structurants. Reposant sur la synergie entre trois institutions de référence sous la tutelle du ministère, en l’occurrence l’École Hassania des Travaux Publics (EHTP), le Centre d’Études Techniques (CID) et le Laboratoire Public d’Essais et d’Études (LPEE), le Pôle Technologique s’impose comme un écosystème interconnecté fondé sur l’innovation, la recherche et développement, ainsi que le renforcement des compétences, conformément à la vision Royale.
Pour ce faire, le Pôle Technologique de l’EHTP est le terrain d’une réforme pédagogique novatrice, alignée sur les standards internationaux, mais aussi sur les défis nationaux liés à l’eau, aux infrastructures, à l’hydrogène, entre autres. Le ministre de tutelle a indiqué, à cet égard, que de nouvelles filières centrées sur les besoins technologiques critiques seront intégrées à la formation, notamment les sciences des matériaux, la data & Intelligence Artificielle (IA), les systèmes, le tout enseigné en anglais.
En plus des classes préparatoires intégrées, le Pôle adopte une pédagogie axée sur la simulation et l’apprentissage par projet, en vue de rapprocher la formation des réalités du terrain. Le tout est encadré par des experts seniors et des praticiens, dans un souci de mettre la nouvelle génération d’ingénieurs en lien direct avec les grands chantiers du pays. L’objectif est de former des ingénieurs polyvalents et hautement qualifiés, alliant maîtrise scientifique, technique et soft skills, a insisté Nizar Baraka, soulignant le déploiement de passerelles entre les différents organismes de l’écosystème, notamment le Centre d’Études Techniques et le Laboratoire Public d’Essais et d’Études.
transformer les conditions de formation
De plus, le campus du Pôle a été mis à niveau aux standards des partenariats internationaux en cours et à venir, à travers la modernisation et l’extension des infrastructures, avec la création d’une tour technologique intégrant un incubateur, des espaces de coworking et des laboratoires de pointe, en vue d’offrir aux étudiants les meilleures conditions de formation et de réseautage.
Le corps d’étudiants du nouveau Pôle aura également l’occasion de travailler sur des thèses co-encadrées avec d’autres Universités partenaires, dans une logique de mise en réseau de l’École avec des centres de recherche et d’innovation internationaux, afin d’anticiper les technologies de rupture et de renforcer l’autonomie technologique du Royaume.
Dans ce sens, la tutelle place la barre très haut, en voulant faire de ce Pôle un pôle d’excellence en essais, recherche et innovation technologique, connecté avec son environnement, et en adoptant une culture interne de rigueur scientifique et d’impact opérationnel.
Intervenant à l’occasion de la présentation de ce Pôle, le ministre de l’Enseignement supérieur, Azzedine El Midaoui, s’est félicité de ce projet d’envergure, axé à la fois sur la pédagogie de la formation, la recherche et le transfert des technologies. Il a également exprimé la volonté de son département de faire du Pôle EHTP une locomotive pour le développement de nouveaux pôles au sein d’autres établissements sectoriels.
Pour sa part, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ryad Mezzour, a souligné l’importance du Pôle EHTP pour la transformation du Maroc. Pour lui, la promotion de la recherche fondamentale et appliquée dans le domaine de l’ingénierie est de nature à soutenir les efforts des acteurs de l’écosystème, visant à passer d’une logique d’importation des technologies à leur développement à l’échelle nationale.