​El Jadida – Viandes rouges : L’écart entre la baisse des prix dans les abattoirs et leur maintien élevé sur les marchés persiste et signe

Alors que les prix de la viande rouge enregistrent une baisse notable dans les grands abattoirs marocains, les consommateurs continuent de faire face à des tarifs élevés dans les points de vente, soulevant de nombreuses interrogations sur les mécanismes de formation des prix.

Selon des sources professionnelles, les cours de la viande rouge en gros ont récemment chuté, oscillant entre 70 et 85 dirhams le kilogramme. Cette tendance baissière s’explique notamment par l’intensification des importations, dont les effets commencent à se faire sentir à l’approche du mois sacré de Ramadan.

Dans une déclaration à la presse, Mohamed Jabli, président de la Fédération Marocaine des Acteurs du secteur du bétail, a indiqué que cette dynamique en soulignant une baisse marquée du prix du veau, qui a perdu environ 5 dirhams par kilogramme. De même, la viande d’agneau a vu son prix reculer dans les grands abattoirs, passant de 125 à 110 dirhams le kilogramme.
L’importation de bovins et d’ovins se poursuit à un rythme soutenu, ce qui devrait accentuer la baisse des prix dans les semaines à venir. L’arrivée imminente des premiers lots d’ovins australiens pourrait notamment contribuer à une diminution supplémentaire du prix de la viande d’agneau.

Cependant, sur les marchés de détail, les prix restent élevés, dépassant fréquemment 110 dirhams le kilogramme dans plusieurs villes. Cette disparité suscite des interrogations quant aux raisons de cette résistance à la baisse.
Interrogé à ce sujet, Mohamed Jabli explique que le marché n’étant pas structuré de manière uniforme, chaque boucher applique sa propre politique tarifaire en fonction de ses contraintes et de son objectif de rentabilité. Il reconnaît ainsi la complexité de réguler ce secteur, où les coûts d’exploitation varient d’un commerçant à l’autre.

Par ailleurs, certains professionnels pointent du doigt le rôle des intermédiaires et de la spéculation, qui maintiendraient artificiellement les prix à des niveaux élevés, au détriment des consommateurs. Selon eux, malgré les mesures de soutien mises en place par l’État, les ménages peinent toujours à percevoir une amélioration de leur pouvoir d’achat.
Cette situation met en lumière la nécessité d’une régulation plus efficace du marché afin que les baisses constatées en amont se répercutent réellement sur les prix pratiqués auprès des consommateurs.

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