Malgré les opérations d’importation de bovins, notamment en provenance du Brésil, les prix de la viande rouge continuent de s’envoler sur le marché national, suscitant l’inquiétude des associations de défense des consommateurs qui appellent à un encadrement plus rigoureux du secteur.
Hicham Jouabri, secrétaire régional des commerçants de viande rouge à Casablanca, souligne que l’insuffisance des capacités maritimes freine les ambitions des opérateurs. Il estime toutefois que même un volume modeste d’importation pourrait contribuer à atténuer la pression sur les prix, actuellement fixés entre 70 dirhams le kilo en gros et près de 90 dirhams en détail.
Cependant, les associations de consommateurs expriment leur scepticisme quant à l’efficacité réelle de ces mesures. Pour Abdelkarim Chafai, vice-président de la Fédération marocaine de protection du consommateur, « les prix pratiqués demeurent excessivement élevés, aggravant la précarité des ménages et compromettant leur accès aux produits de première nécessité ».
Le responsable associatif dénonce une hausse injustifiée des tarifs, qu’il juge disproportionnée par rapport à l’offre disponible. Il pointe également du doigt certains commerçants, accusés de privilégier la rentabilité au détriment de l’intérêt général, contribuant ainsi à une inflation artificielle des prix.
Face à cette situation, la Fédération appelle les autorités à renforcer les mécanismes de contrôle et à instaurer une régulation plus stricte du marché, afin de garantir la transparence des pratiques commerciales et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.