Elections 2026 : vers un Gouvernement non partisan ?

Être doté d’une culture politique n’est pas le cas pour la plupart des gens. Pourtant, il est de l’intérêt du public d’avoir une idée bien précise sur l’importance de la sociologie politique. Il est aussi important de rappeler que le citoyen est le point de départ et d’arrivée à la réussite de tout programme de développement. Si aujourd’hui, l’on interpelle le citoyen lambda sur cette question, il répondra qu’il se sent déconnecté du monde politique et qu’il s’agit d’un environnement corrompu. Nous ne serions pas étonnés face à une telle réaction car le premier souci des partis politiques, selon une bonne majorité de l’opinion publique marocaine, ne semble être ni celui du citoyen ni celui du bien commun. A vrai dire, il devient difficile pour chacun de nous de savoir ce qui est vrai de ce qui est faux. De surcroit, le souci de placer ses intérêts personnels au-delà des intérêts de la population toute entière ne sert les intérêts de personne. Serait-il intéressant pour le Maroc d’opter pour un prochain Gouvernement non partisan ? Cela permettrait au futur Chef de Gouvernement de rester totalement neutre au sujet des orientations politiques, mais aussi d’être élu non pas en tant que membre d’un parti politique mais plutôt en fonction de son propre mérite. Bien entendu, son choix se fera par Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste, ce qui permettrait de restaurer la confiance de la population envers les institutions de la démocratie et leurs actions.

Perte de confiance du citoyen dans les partis politiques
 

Quels faits ou événements ont accéléré la perte de confiance ou le désintérêt du citoyen dans le Gouvernement Akhannouch ou même dans la plupart des Gouvernements précédents ? Pourquoi au Maroc, l’on assiste à une perte de croyance en la valeur du processus électoral ? Cette situation est-elle le résultat d’une mauvaise communication ? Certes, il existe un porte-parole du Gouvernement qui rend compte des travaux du conseil du Gouvernement ou qui informe les citoyens sur les activités du Gouvernement. Néanmoins, cela n’est pas suffisant, surtout dans un contexte de globalisation incertain, d’évolution permanente et où l’information et les fake news circulent à la vitesse de l’éclair dans les réseaux sociaux, nécessitant la mise en place d’un dispositif de veille permanente et d’alerte pour éclairer et rassurer les citoyens sur des questions d’ordre public et de protection de l’intérêt général. Puis, le Maroc n’a pas droit à l’erreur à un moment crucial où le pays vit une phase de forte croissance, s’impliquant dans des chantiers nationaux et internationaux de grande ampleur. C’est pour cela qu’il faut prévoir des mesures d’accompagnement et de soutien au citoyen. Puis, que font les partis politiques pour informer le citoyen sur leurs programmes politiques, particulièrement à l’approche des prochaines élections ? Pourquoi les jeunes ne s’intéressent-ils pas aux affaires politiques ? Connaissent-ils au moins la démarche à suivre pour intégrer un parti politique ? Pourquoi y a-t-il une absence d’éducation citoyenne et électorale dans les programmes scolaires ? Est-ce que la concurrence entre les partis politiques se restreint à une simple compétition d’images au lieu de devenir un jeu d’idées, auxquelles tous les citoyens doivent y participer pour un Maroc à fort potentiel de croissance dans une perspective de développement régional et international ? Pourquoi les partis politiques trouvent-ils autant de mal à répondre, de manière claire, à la rapidité des évolutions sociales et économiques pour sauvegarder les intérêts citoyens ? Pourquoi le citoyen est-il tardivement impliqué dans le débat ? Quelques préoccupations qui semblent ne pas trouver d’issue quand on observe les confrontations et les désaccords, de plus en plus fréquents, entre les membres au sein même des partis ou plus grave encore la succession de bisbilles politiciennes entre chefs de partis politiques avec, en toile de fond, l’approche des élections de 2026. L’on a tendance à oublier que ces disputes, avec un langage parfois outrageux, méprisant ou grossier, entre les principales forces politiques du pays ne sont pas la meilleure manière de progresser vers le consensus sur les grandes réformes ayant un impact fondamental sur l’essor économique du pays. De surcroit et au-delà de l’image perçue par l’opinion publique internationale, quels impacts négatifs y auraient-ils sur les futures générations et la jeunesse du point de vue éducationnel et de mauvais exemple à ne pas suivre ? Puis, lorsque l’on recense autant de partis politiques au niveau du royaume, l’équation devient encore beaucoup plus compliquée à résoudre. Heureusement que le Souverain est toujours là pour intervenir et régler, sans même que le citoyen ne le sache, des débordements au sein des partis politiques ou encore de désamorcer des projets gouvernementaux ne servant pas réellement les intérêts des citoyens. Finalement, le secret de la durabilité, de la stabilité, de la maturité, de la crédibilité et du rayonnement de notre cher pays n’est autre que la Royauté qui joue un rôle clef, unique et magnifique. (https://www.lopinion.ma/La-Monarchie-c-est-la-Democratie_a23733.html)

L’avenir du pays avant l’intérêt des partis politiques

 

C’est quoi au juste la politique pour ceux qui l’ignorent ? Il s’agit, tout simplement, d’une action militante dans un parti, de la participation à une campagne électorale, de l’exercice d’un mandat parlementaire ou de la capacité d’apprécier des situations politiques. Toute participation à la vie politique est-elle tributaire du statut social de l’individu ou de son niveau intellectuel ? Telle est la question que se posent bien des gens. Pourtant, la réponse est simple pour dire que ce ne sont pas des critères d’éligibilité intransigeants imposés par la législation. Puis, les exemples ne manquent pas, au Maroc ou ailleurs puisque les catégories sociales, peu dotées en capital culturel, ne s’excluent pas du jeu politique. Parfois, elles deviennent même le socle du paysage politique et c’est là justement où cela devient dangereux. Se retrouver dans cette situation signifie que pas mal de partis politiques ne font pas d’effort pour attirer la jeunesse et encore moins, les compétences marocaines, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur. Si c’est le cas alors autant aller vers un Gouvernement non partisan. Puis, il est temps de dire clairement et à voix haute que le militant non partisan n’est pas hanté par le pouvoir et ne cherche pas à travailler pour ses propres intérêts. Rien que cela permettrait de regagner la confiance des citoyens et d’empêcher que les intérêts particuliers l’emportent sur les intérêts collectifs.

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