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BYD lance en Europe son SUV électrique compact, le BYD Atto 2. Comme à l’usuel pour la marque chinoise, le prix est très compétitif et la dotation en équipements généreuse. Suffisant pour signer une réelle offensive sur le segment ?
Ce faisant, BYD marque un grand coup et compte, à travers une présentation digne des plus grands spectacles, entrer dans le « top of mind » français.
En présentant des équipements tels que le chauffage activable à distance ou la sellerie vegan comme des ingrédients d’une véritable révolution (alors que les amateurs et professionnels de l’automobile savent pertinemment que ces caractéristiques sont présentes dans nombre de voitures), le constructeur chinois s’assure qu’on retrouvera ces informations sur les contenus des réseaux sociaux. Avec cette communication à part qui s’appuie sur l’influence, il se démarque ainsi de la concurrence.
Lors de cet événement, le public est initié aux caractéristiques du véhicule, basé sur la nouvelle plateforme 3.0 de l’entreprise, mais aussi aux stratégies industrielles et commerciales de BYD.
La marque, qui continuera à l’avenir à se distinguer à coup sûr, bénéficie d’un réseau dense en France. Ce dernier devrait compter 100 points de vente avant fin 2025. Qui plus est, elle continue à installer ses usines aux quatre coins du monde, dont une en Hongrie, qui devrait débuter sa production dès 2026.
Les voitures qui y seront fabriquées bénéficieront ainsi d’un bonus à l’achat. Cela devrait impacter fortement la concurrence. De surcroît, la firme propose une garantie de 6 ans pour ses modèles, à une époque où certains rivaux, qui se reconnaîtront, font face à des vagues de rappel dues notamment aux dysfonctionnements de leur moteur.
Au niveau du prix, la version d’entrée de gamme (Active) se monnaie à 28.990 €, alors que la version Boost, qui fait l’objet de cet article, coûte seulement 30.990 €. C’est à peine plus que la Citroën ë-C3 Aircross, une full électrique disponible dès 27.400 € et produite dans l’usine de Stellantis de Trnava, en Slovaquie. De cette manière, cette concurrente directe fait l’économie de 4.000 €, grâce au bonus écologique qui lui est accordé.
Attention, par contre, lorsque l’on se penche sur la dotation de série, les deux voitures n’ont plus rien de comparable. La française fait l’impasse en version basique sur la climatisation automatique, les vitres arrière électriques et l’écran tactile, alors que la chinoise impressionne, avec ses sièges avant électriques, un écran tactile rotatif (typique de la marque), la commande vocale, le GPS, la caméra de recul et une pompe à chaleur, utile pour prolonger l’autonomie lorsqu’il fait froid.
Avec l’Atto 2, BYD propose donc un rapport prix/équipement hors du commun. C’est moins le cas cependant de l’autonomie, qui, elle, est tout juste passable. Selon le cycle d’homologation européen, il est possible pour ce petit SUV de parcourir 312 km entre deux charges. Cette valeur s’obtient grâce à une batterie LFP de 45 kWh de capacité et à une consommation mixte annoncée de 16 kWh/100 km.
Dans les faits, sur un trajet comprenant des voies rapides mais aussi quelques tronçons embouteillés, la consommation se situe autour de 17,6 kWh/100 km. Ce qui permettrait à l’autonomie réelle d’atteindre les 270 km. Cela constitue un léger point noir, qui vient modérément altérer la polyvalence du modèle.
Au niveau de la recharge, BYD annonce un temps de 5h30 pour remplir complètement la batterie via une borne 11 kW. Depuis une borne rapide (en courant continu), il faut 37 minutes pour passer de 10 à 80 %, une donnée décevante due principalement à la charge maximale, qui ne peut dépasser les 65 kW.
La Citroën ë-C3 Aircross, dotée d’une autonomie similaire, fait bien mieux sur cet aspect.
Les spécificités routières de l’Atto 2, quant à elles, donnent une sensation agréable de sécurité. Le châssis, neutre et parfaitement équilibré, est bien géré, selon la trajectoire, par l’électronique, même quand la chaussée est mouillée et impacte négativement l’adhérence.
En sortie de ronds-points, on constate de minimes pertes de motricité du train avant. Pas suffisant, cependant, pour ternir le tableau. L’amortissement est légèrement ferme à basse vitesse et propose un bon maintien de caisse dans les virages.
Il n’y a rien à signaler au niveau du freinage, alors que la fermeté de la direction peut être paramétrée à partir de l’écran central.
Pour ce qui est des performances, on est agréablement surpris, avec la présence de reprises soutenues.
Pour résumer, l’Atto 2, avec ses performances, son agrément de conduite et son silence, est doté de nombreux atouts. À cela s’ajoutent un niveau d’équipement remarquable, une ergonomie bien pensée et une finition à la hauteur des standards européens.
De plus, la voiture affiche une habitabilité plus que convenable aux places arrière, bien supérieure à celle de ses rivales, mais aussi un volume de coffre satisfaisant de 400 litres.
Côté autonomie et temps de charge, une version pouvant parcourir 420 km et capable de recharger sa batterie de 10 à 80 % en 25 minutes, sera disponible fin 2025 à un prix de 35.990 €. Une version hybride sera aussi probablement proposée pour élargir le catalogue.
Vitesse maxi : 160 km/h
Accélération de 0 à 100 km/h : 7,9 sec
Autonomie moyenne constructeur/constatée (km) : 312/270
Temps de charge borne 11 kW : 5h30
Temps de charge borne rapide : 37 min*
Poids à vide : 1 570 kg
*de 10 à 80 % de capacité
Données techniques
Moteur électrique : Synchrone à aimants permanent
Batterie : Lithium-fer-phosphate
Capacité brute (kWh) : 45,1
Puissance maxi : 177 ch
Couple maxi : 290 Nm
Transmission : Traction, réducteur
Boîte : 1 rapport
Pneus : 215/60 R17
Dim. L x l x h, en m : 4,31 x 1,83 x 1,68
Empattement, en m : 2,62
Volume du coffre à 5/à 2, en l : 400/1 340
Durée de garantie : 6 ans ou 150 000 km, 8 ans ou 200 000 km pour la batterie
