Emeutes anti-marocaines à Murcie : les arrestations s’enchainent, Vox accusé d’attiser les tensions

De violentes émeutes ont éclaté dans la région de Murcie suite à l’agression brutale d’un septuagénaire par des ressortissants maghrébins. Ce drame a aussitôt donné lieu à des actes de violence contre la communauté marocaine. Plusieurs vidéos abondamment diffusées sur les réseaux sociaux montrent des personnes se faire agresser par des manifestants en colère. Voici les faits.

Tout a commencé mercredi dernier à Torre Pacheco, une ville située dans la région de Murcie au sud-est de l’Espagne. Des jeunes d’origine maghrébine ont molesté  un retraité de 68 ans, dont la figure ensanglantée et tuméfiée a fait  le tour de la presse ibérique. La nationalité exacte des auteurs de cet acte est encore inconnue.  

Cette agression a été filmée et diffusée sur internet. Indignés, les habitants ont manifesté, vendredi, devant la Mairie de la ville. Ce rassemblement était censé être pacifique sauf que la situation  a dégénéré rapidement en émeutes. Des éléments d’extrême droite s’y sont incrustés et brandit des slogans hostiles aux immigrés. 

Puis, la situation a échappé au contrôle des forces de l’ordre. Des manifestants ont commencé à s’en prendre aux personnes d’origine maghrébine, y compris d’origine marocaine, dans la rue. Des affrontements ont eu lieu tout au long du week-end. 

Jusqu’à présent, neuf personnes ont été interpellées, dont deux en lien avec l’agression qui a allumé le feu des émeutes. Pour le reste, un citoyen marocain et six espagnols ont été interpellés pour leur implication présumée dans les violences, selon le bilan dévoilé par la déléguée du gouvernement central dans la région de Murcie, Mariola Guevara. Ces derniers sont poursuivis pour troubles à l’ordre public. 

En somme, environ 80 émeutiers ont été identifiés par les autorités espagnoles. Ils sont nombreux à avoir des antécédents pour des faits de violence tandis que la majorité n’est pas de Torre Pacheco, selon les résultats de l’enquête préliminaire.   

Ce fait divers s’est transformé aussitôt une controverse politique  après que le parti d’extrême droite VOX s’en est mêlé en galvanisant les foules en colère avec des slogans xénophobes. 

Le parti a appelé à déporter les immigrés, allusion aux Marocains qui forment la plus grande communauté étrangère dans la ville de 40.000 habitants. 

Cette instrumentalisation a été aussitôt critiquée par le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande Marlaska qui a accusé VOX d’encourager la violence et les tensions raciales à travers une rhétorique mensongère. “C’est la faute de Vox “, a-t-il martelé, lors de son passage  à l’émission Hoy por Hoy de Cadena Se r. Il a réitéré qu’il n’y a pas de lien entre criminalité et immigration. 

❌ Deportación inmediata #LasTorresDeCotillas pic.twitter.com/1jgKUlOmc5

— VOX Murcia (@Vox_Murcia) July 14, 2025

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