Élu en octobre 2023 à seulement 35 ans, le plus jeune président de l’histoire de l’Équateur, Daniel Noboa, a été réélu ce dimanche à la tête de l’État, après avoir battu sa rivale de la gauche, Luis Gonzalez.
Fils de l’homme d’affaires et ancien candidat à la présidence Alvaro Noboa, Daniel avait pris, il y a 18 mois, les rênes d’un pays confronté à une montée alarmante de la violence liée au narcotrafic, à une crise énergétique sans précédent et à une polarisation politique croissante.
Dès son investiture en novembre 2023, Noboa a promis de restaurer la paix et de reconstruire un pays fragilisé par la violence, la corruption et la haine.
Sa réélection ce dimanche avec une large avance de 12 points (un million de votes) sur sa rivale prouverait que, malgré son jeune âge, son message a été écouté et ses décisions entérinées par les électeurs avides de stabilité, de quiétude et de prospérité économique.
Noboa a adopté une approche sécuritaire ferme, déclarant peu de temps après son investiture l’état de « conflit armé interne » en janvier 2024 pour lutter contre les gangs criminels, qualifiés de « terroristes ».
Cette stratégie a conduit à une militarisation accrue de certaines régions et à des mesures controversées, telles que l’assaut de l’ambassade du Mexique à Quito pour arrêter un opposant politique, provoquant une crise diplomatique sans précédent avec ce pays.
Parallèlement, l’Équateur a été confronté à une crise énergétique sévère, avec des coupures d’électricité atteignant jusqu’à 14 heures par jour. Le gouvernement a attribué cette situation à une sécheresse historique affectant la production hydroélectrique.
En réponse, Noboa a annoncé la fin des rationnements de courant à partir du 20 décembre 2024, grâce à la reprise de la production locale et à l’achat d’énergie auprès de la Colombie.
Pendant les quelques mois à la tête du pays pour terminer le mandat de son prédécesseur Guillermo Lasso, Noboa, en jeune dirigeant à l’aise avec les nouveaux outils de communication, avait mis en avant les résultats de son plan de sécurité qui a réussi à faire baisser les homicides de manière significative.
Affichant sans complexe sa grande proximité avec la nouvelle administration américaine (il est né aux États-Unis), Noboa a promis également de renforcer l’économie en attirant des investissements étrangers et en améliorant les infrastructures énergétiques.
Pendant la campagne électorale, il a insisté sur la nécessité de poursuivre ses réformes destinées à stabiliser le pays. Son élection ce dimanche est perçue comme un plébiscite de sa politique sécuritaire et de son orientation économique clairement libérale.
Bien que des progrès aient été réalisés, l’Équateur reste confronté à des défis majeurs, notamment une économie en récession, une pauvreté croissante et des épisodes d’une violence insoutenable dans les prisons.
Jeune président issu d’une puissante dynastie économique en Équateur, Daniel Noboa a entrepris des réformes audacieuses pour répondre aux crises multiples que traverse le pays. Il dispose désormais de quatre ans pour les mettre en œuvre, grâce au mandat sans équivoque obtenu ce dimanche d’une écrasante majorité d’Équatoriens.