Trente années d’emprisonnement. C’est la peine que la cour d’appel d’Er-Rachidia a infligée, mercredi, à un étudiant reconnu coupable d’avoir poignardé à mort son enseignante dans un centre de formation professionnelle d’Arfoud. Le jugement s’accompagne d’une amende de 300.000 dirhams (environ 27.000 euros) à verser aux ayants droit de la victime.
Qualifiant les faits de « meurtre avec préméditation », le parquet avait requis une peine exemplaire. La cour a retenu la préméditation, ainsi que la violation de l’espace éducatif, un lieu symboliquement protégé, pour alourdir la sanction.
Cette affaire, l’une des plus graves qu’ait connue récemment le monde éducatif marocain, a suscité une onde de choc nationale. Elle a mis en lumière un malaise latent dans certains établissements de formation et ravivé le débat sur la sécurité du personnel enseignant.
À l’issue de l’audience, marquée par une forte tension, la communauté éducative d’Arfoud, tout comme les proches de la défunte, ont exprimé leur soulagement. « La justice a parlé », a soufflé un enseignant présent au procès, espérant que ce verdict serve désormais d’avertissement solennel.