La FIFA, sur son site, rend un vibrant et bel hommage au Maroc, à ses Lionceaux et à leur coach après leur exploit chilien. L’instance internationale rejoint en cela les témoignages et les félicitations venus des quatre coins du monde. Les Lionceaux ont conquis tous les “footeux” de la planète ,spécialistes, journalistes et simples amateurs , tant ils ont survolé la compétition, se montrant conquérants et séduisants par leurs individualités, leur collectif cohérent, leur discipline tactique, leur solidité défensive, leurs transitions fluides ainsi que leur efficacité et leur opportunisme offensifs.
« À Santiago, la soirée marocaine ne fait que commencer. Minuit approche, les 45 000 spectateurs qui garnissaient les tribunes de l’Estadio Nacional Julio Martínez Prádanos ont depuis longtemps quitté l’enceinte et le silence n’est rompu que par une poignée de jeunes hommes qui viennent d’entrer dans l’histoire. Au milieu du terrain où ils ont battu l’Argentine une heure avant, ils continuent de célébrer la première Coupe du Monde de l’histoire de leur pays.
Entre photos et accolades, la scène est désormais tout en haut de la liste des moments les plus glorieux d’un football marocain qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le sélectionneur Mohamed Ouahbi lui-même en a fait la confidence après le match : « Le Maroc ne doit pas attendre 2030 pour remporter la Coupe du Monde, il peut le faire dès 2026. »
Aujourd’hui, les nouveaux champions U-20 savourent leur titre, et leurs aînés sont déjà qualifiés pour la prochaine Coupe du Monde de la FIFA qui se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Aux exploits récents de la sélection marocaine, demi-finaliste de Qatar 2022 et médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Paris 2024, il faudra maintenant ajouter ce sacre mondial U-20 dont l’écho résonne encore au pied de la cordillère des Andes à minuit passé.
⚽️⚽️ Two goals in a #U20WC Final.
Zabiri made history for Morocco. 🇲🇦
— FIFA World Cup (@FIFAWorldCup) October 21, 2025
« Nous ne pouvions pas espérer meilleur parcours », a déclaré Mohamed Ouahbi à la FIFA. Car le Maroc est certes champion du monde, mais il l’est devenu en battant de grandes nations du football mondial : Espagne, Brésil, France et Argentine. C’est Yassir Zabiri, meilleur joueur de la finale et Ballon d’argent Adidas du tournoi, qui a permis aux Marocains de monter sur la plus haute marche du podium grâce à son doublé face à l’équipe la plus titrée de la catégorie.
« Nous savions que l’Argentine avait beaucoup d’expérience et qu’elle avait l’histoire avec elle, ce qui est un avantage considérable », a expliqué le sélectionneur marocain.
« Nous étions préparés à leur agressivité et nous devions simplement garder la tête froide, ce que nous avons fait avec brio. J’ai du mal à faire une analyse tactique à chaud, car je ressens beaucoup d’émotions. Tout ce que je peux dire, c’est que nous avons marqué rapidement et que nous avons souvent trouvé des espaces dans leur dos. L’Argentine a de très bons joueurs, mais nous avons parfaitement défendu. »
Diego Placente, le sélectionneur argentin, a rendu hommage au champion qui compte dans ses rangs l’inarrêtable Othmane Maâmma, sacré Ballon d’or Adidas de la compétition : « Le Maroc mérite ce titre. C’est une équipe qui, lorsqu’elle mène au score, défend très bien. Tout au long de la compétition, ils ont attendu leurs adversaires, à l’affût de la moindre erreur pour sortir rapidement et faire mal en contre. C’est ce qui est arrivé aussi ce soir. Nous avons retrouvé de la maîtrise alors que nous étions déjà menés 2-0, et nous n’avons malheureusement pas réussi à inscrire ce petit but qui aurait pu nous relancer.«
Outre le talent individuel de ses ailiers, le Maroc a pu compter sur une défense de fer reposant sur deux défenseurs centraux de haut niveau et a fait preuve d’un esprit de sacrifice exceptionnel pour préserver son avantage.
Le nouveau roi de la catégorie a montré des ressources insoupçonnées durant la compétition : « Le Maroc a toujours été une équipe technique. Nous avons ajouté à cela un peu plus de physique et de tactique, tout en travaillant sur la mentalité. Après avoir battu le Brésil, nous savions que la première place du groupe était assurée, mais cela ne nous suffisait pas : nous voulions continuer à gagner, et c’est cette mentalité que nous avons transmise aux joueurs », a avoué l’entraîneur marocain.
» Aujourd’hui, nous sommes champions du monde U-20 et le Maroc vise une victoire en Coupe du Monde chez les A. Selon moi, il n’est pas nécessaire d’attendre 2030, nous avons les moyens de lutter dès 2026.”
Au Chili, outre les centaines de compatriotes qui s’étaient rendus à Santiago pour encourager leurs joueurs, le public local a une nouvelle fois soutenu une équipe marocaine qui s’est sentie comme chez elle malgré les milliers de kilomètres qui la séparaient de son pays : “Depuis le premier jour, les supporters chiliens nous ont témoigné beaucoup d’amour, sur et en dehors du terrain, à l’hôtel, et dans la façon dont ils se sont occupés de nous et nous ont traités”, a souligné Mohamed Ouahbi.
Le retour à la maison se fera avec quelques bagages en plus : le Maroc ramène avec lui le titre de champion du monde, les trophées individuels remportés par Maâmma et Zabiri, une moisson de médailles et l’enthousiasme d’une bande de jeunes qui espèrent revivre ce moment l’année prochaine avec la sélection de Walid Regragui.
« Cette victoire signifie beaucoup pour nous, car c’est un projet sur lequel nous travaillons depuis de nombreuses années. Nous pouvons maintenant avoir de vraies ambitions mondiales, puisque nous savons que nos joueurs sont capables de battre les meilleurs’’. »