Ford Mustang GT 5.0 446 ch, retour aux plaisirs primitifs

La septième génération de la sportive la mieux vendue de l’Histoire arrive en Europe. Un muscle car des temps modernes disponible en France, à 59 300 €, avec en prime un malus très prohibitif.

Les temps sont particulièrement difficiles pour les sportives, avec des mesures anti-pollution drastiques selon les pays, et des malus qui s’envolent. Alors que certaines marques jettent l’éponge ou passent forcément par des compromis, la firme de Dearborn résiste avec sa Mustang et reste fidèle à ses bons principes, à savoir : un moteur V8 de 5 litres bourré aux hormones et à l’ancienne.
Evidemment, ce dernier émet une bonne dose de CO₂ et ses « douces » sonorités pourraient réveiller un sourd, mais c’est aussi pour ces raisons que l’on apprécie la légendaire américaine.
 

Fidèle à elle-même

 
Comparée au sixième opus, la Mustang ne propose rien de neuf au niveau de la plate-forme. Par contre, les trains roulants comme le 5.0 « Coyote » ont bénéficié de profonds ajustements. Ainsi, un meilleur compromis confort/tenue de route est proposé et le train arrière propulseur est toujours joueur, mais moins brutal dans ses réactions, mêmes avec le mode Sport enclenché.
 
Du fait des normes européennes, le V8 s’équipe d’un filtre à particules et se défait de quatre petits chevaux (malgré un couple qui passe de 529 Nm à 540 Nm) par rapport à la GT 2023, et les accélérations s’en retrouvent moins impressionnantes (0 à 100 km/h en 5,3s contre 4,9s auparavant) avec la boîte manuelle.

Plaisir de conduite

 
Côté conduite, on attendait plus de fermeté de la part de la direction, floue autour du point milieu et au ressenti perfectible lorsque l’on souhaite cerner les limites d’adhérence du train avant. Ce dernier a fort à faire avec le long capot et une part importante des 1 808 kg concentrée sur l’avant du véhicule. La Mustang GT dispense tout de même un plaisir de conduite particulièrement enivrant, un mélange de bruit et d’accélérations musclées dès le cap des 5 000 tr/mn dépassé. Le V8 tutoie d’ailleurs les 7 500 tr/mn dans sa zone rouge, une démonstration de caractère face à ses rivales souvent bridées par leur turbo.

Une planche de bord peu inspirée

 
A l’intérieur, Ford innove avec une planche de bord numérique, de quoi perdre au niveau émotions. Certes, les écrans sont intelligemment conçus et le système est très complet (modes de conduite, jauges additionnelles, connectivité, options de personnalisations, etc.), mais à part le cheval au galop sur le volant, difficile de s’imaginer dans la plus emblématique des sportives américaines.
 
Le système embarqué propose tout de même de nombreuses fonctionnalités intéressantes comme le paramétrage « à la carte » de la direction, celui du son d’échappement ou de la réponse à l’accélérateur.
 
Aussi, à l’instar des générations précédentes, cette Mustang se décline en cabriolet, lequel est plus cher que le Fastback. Par contre, ce dernier est le seul à proposer la version Dark Horse, nom inédit qui vient s’ajouter aux autres appellations guerrières telles que High Perf, Cobra, Mach 1, etc. Un modèle 7 ch plus puissant que la GT 5 (453 ch), adapté à la piste et avec une boîte manuelle 6 vitesses totalement différente.

SPECS
     Chiffres Vitesse maxi : 250 km/h Accélération de 0 à 100 km/h : 5,3s Poids : 1808 kg  
     Données techniques Moteur essence : 8 cylindres en V, 32S Cylindrée : 5 038 cm3 Puissance maxi : 446 ch à 7 250 tr/mn Couple maxi : 540 Nm à 5 100 tr/mn Transmission : Aux roues arrière Boîte : Manuelle, 6 rapports Pneus AV/AR : 255/40 R19/275/40 R19 Réservoir : 61 l Dim. L x l x h, en m : 4,81 x 1,92 x 1,41 Durée de garantie : 2 ans (km illimités)

À propos

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