​Foudroyés par un ennemi prévisible

Une pièce de théâtre en trois actes, inspirée d’un vécu réel, vrai, fréquent, prévisible et évitable

Chapitre  I : L’homme chez le Boucher

C’était un matin ordinaire dans la petite boucherie de quartier, où le parfum de la viande et des herbes fraîches enveloppait les lieux. 

Driss Benhalima, un homme paisible de 64 ans, approchait doucement de ses 65 ans. 

La retraite n’était plus qu’une formalité, une transition qu’il envisageait avec sérénité. 

Debout au comptoir, il observait le boucher affûter son couteau d’un geste précis. 

Une envie simple l’animait : un bon steak tendre, bien saignant.

Mais alors qu’il savourait déjà l’idée de ce repas, tout bascula. 

Une douleur inconnue, invisible, s’abattit sur lui avec la force d’un éclair.

Les visages autour de lui devinrent flous, les bruits distants. 

Et puis, il chuta. 
Non pas comme un homme trébuchant sur un obstacle, mais tel un arbre abattu par une main invisible.

Lorsqu’il reprit conscience, il était allongé, incapable de bouger. 

Sa jambe gauche et son bras étaient comme des membres étrangers, insensibles à sa volonté.

Pire encore, les mots qu’il tentait de prononcer semblaient enfermés dans une cage. 

Le boucher, paniqué, appelait à l’aide, tandis que les clients murmuraient des hypothèses insensées. 

Mais Driss, lui, ne comprenait pas. 
Quel était cet ennemi qui l’avait frappé sans prévenir ?

 

Chapitre II : Le grand-père joyeux

A des kilomètres de là, une famille rieuse s’était réunie pour fêter un anniversaire. 

C’était un moment doux, marqué par la chaleur des retrouvailles et le tintement des verres de thé, de limonade et de jus.  

Salah El Mansouri, patriarche respecté, célébrait ses 75 ans. 

Ses filles avaient préparé un festin, et ses petits-enfants, avec l’enthousiasme de leur jeunesse, riaient aux éclats autour de lui.

Assis au bout de la table, Salah savourait ce bonheur simple, un thé brûlant entre les mains. 

Mais soudain, l’atmosphère se figea. 

Son visage, auparavant animé par un sourire tendre, perdit toute expression. 

Ses lèvres, qu’il commandait avec la fluidité d’un homme d’esprit, restèrent closes.

— Papa, ça va ? demanda l’une de ses filles en remarquant son regard égaré.

Salah tenta de répondre, mais ses mots ne sortirent pas. 

Sa main trembla légèrement, et son verre glissa, s’écrasant au sol. 

Les rires s’éteignirent immédiatement, remplacés par une panique muette.

Les enfants s’écartèrent, laissant place aux adultes qui appelaient déjà les secours.

 

 Chapitre III : Le diagnostic fatal

Dans les deux cas, le verdict médical tomba avec une précision glaçante : accident vasculaire cérébral ( AVC). 

Mais pourquoi ?
Se demandèrent les proches, rongés par l’incompréhension.

Driss et Salah, deux hommes sans histoires, paisibles, apparemment en bonne santé, avaient été frappés par cette attaque invisible et dévastatrice.

Était-ce une conspiration silencieuse des années qui passent ? 

Une accumulation de facteurs imperceptibles – peut-être un cœur fatigué, des artères obstruées par le temps ou une tension artérielle restée ignorée ?

Pourtant, au-delà de l’effroi, une leçon se dessine. 

Ces ombres silencieuses, ces crises foudroyantes, rappellent l’urgence de comprendre les signaux de notre propre corps, de déchiffrer les indices avant qu’il ne soit trop tard. 

Il y a des signes précurseurs de l’accident vasculaire cérébral. 

Il faut les connaître, les guetter et surtout en connaitre les causes pour éviter l’irréparable.

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