​France : Mobilisation pour la Palestine à l’appel de syndicats de la gauche

L’appel de syndicats, partis de gauche et collectifs en faveur de la Palestine et la paix à Gaza a rassemblé samedi des milliers de manifestants à travers la France, notamment à Paris où le plus gros cortège a défilé.

 Cinq syndicats, CFDT, CGT, Unsa, Solidaires et FSU rejoints par les partis de gauche comme LFI, PS, PCF et EELV, avaient appelé à mobiliser « massivement » dans le cadre d’un weekend mondial de mobilisations. 105 actions ont été répertoriées selon une source policière qui a comptabilisé 17.300 participants sans « aucun incident notable ». A Paris, entre République et Nation, la préfecture de police a compté 9.000 personnes. La CGT et LFI ont comptabilisé 150.000 participants.

Plusieurs députés LFI, le chef de file du mouvement Jean-Luc Mélenchon et l’eurodéputée Rima Hassan étaient présents dans le cortège. « Notre responsabilité politique, citoyenne, morale, éthique, consiste à dévier, à désobéir, et à mener toutes les actions nécessaires qui nous permettent de faire respecter le droit international, de mettre un terme au génocide », a lancé Rima Hassan détenue pendant trois jours en Israël suite à l’arraisonnement d’un voilier humanitaire sur lequel elle naviguait avec d’autres militants en direction de Gaza.

Dans la manifestation, les participants dénonçaient l’indifférence de l’opinion publique ou la position de la France jugée conciliante voire « complice » du gouvernement Netanyahu.
 
Pour ne pas oublier la Palestine
 
« On ne veut pas que ce qui se passe à Gaza soit passé sous silence. Tous les jours, on entend qu’il y a eu 30, 60 morts. C’est devenu le quotidien, on ne le voit plus et j’ai peur qu’avec ce qui se passe avec l’Iran ce soit encore plus invisibilisé », a déclaré Eve, 63 ans, qui n’a pas souhaité dévoiler son nom.

L’appel à mobilisation a été lancé avant l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, distants de plus de 1.500 km, qui fait craindre un conflit prolongé susceptible d’engloutir la région, selon des experts.

D’autres manifestations étaient organisées comme à Marseille, Rennes, Toulouse, Lyon ou Romans-sur-Isère (Drôme).
« On se sent impuissant. Tout ce qu’on peut faire, c’est venir et manifester contre le génocide à Gaza, dire aux Palestiniens qu’on ne les oublie pas », a dit à l’AFP Adeline Hacquin dans le cortège rennais où la préfecture a comptabilisé 1.500 participants.
A Toulouse, la mobilisation a rassemblé 3.000 participants d’après les organisateurs, 1.300 selon la police.

A Lille, Marie-Dominique Ville, 73 ans, venue pour la première fois manifester pour la Palestine, a « très peur du bilan qu’on fera quand tout cela sera fini: on découvrira trop tard le massacre qui a été fait. La cause palestinienne me semble juste, il leur faut un pays ».

Si le chef de l’Etat Emmanuel Macron a rappelé vendredi soir la « détermination » de la France à reconnaître l’Etat de Palestine « quelles que soient les circonstances », Myra Gharbi, professeure d’anglais présente à la manifestation marseillaise, se dit « très pessimiste, il y a une grande hypocrisie. Macron a fait quelques déclarations pour nous calmer mais là c’est reparti de plus belle ».
 

À propos

Check Also

Benslimane : « Le microclimat de la ville n’est pas un totem d’immunité contre l’asthme »

À la Cité verte de la région Casablanca-Settat, l’air pur d’Aïn Tizgha soulage parfois l’asthme, …

Laisser un commentaire