La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé jeudi la mort de 52 personnes parmi lesquelles au moins huit enfants dans des opérations de l’armée israélienne, qui affirme avoir visé un combattant du Hamas dans l’une d’entre elles.
Selon la Défense civile, 17 personnes ont notamment été tuées dans des frappes aériennes « visant un rassemblement de citoyens devant un centre médical » de la ville de Deir al-Balah, dans le centre de Gaza.
L’armée israélienne a indiqué à l’AFP avoir ciblé à Deir al-Balah un membre d’une unité d’élite du Hamas, la Noukhba, ayant participé « au massacre du 7 octobre » 2023, à l’origine de la guerre.
Elle affirme regretter « tout dommage causé à des personnes non impliquées » et oeuvrer « autant que possible à limiter les atteintes aux civils ».
« Nous étions des dizaines à attendre devant le centre médical », a témoigné à l’AFP Youssef Al-Aydi, un habitant de Deir al-Balah. « Soudain, nous avons entendu le bruit d’un avion s’approcher, puis l’explosion a retenti. Le sol a tremblé sous nos pieds et autour de nous ce n’était que sang et cris déchirants ».
L’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat les autres incidents rapportés par la Défense civile, dont l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain.
Des négociations indirectes se poursuivent dans le même temps à Doha entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas en vue de trouver un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages retenus à Gaza.
L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.
Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
Au moins 57.680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.