Depuis le 2 mars, l’armée israélienne a fermé tous les points de passage vers Gaza, empêchant l’entrée des fournitures essentielles, laissant l’enclave palestinienne face à une catastrophe humanitaire sans précédent.
«La bande de Gaza fait face à une catastrophe humanitaire sans précédent, marquée par une pénurie aiguë de tous les produits de première nécessité — nourriture, eau, carburant, médicaments et vaccins essentiels pour les enfants — poussant la population vers la famine et une crise sanitaire qui s’aggrave de jour en jour», a déclaré le groupe dans un communiqué.
Le Hamas accuse également l’armée israélienne de poursuivre ses «massacres brutaux» visant quotidiennement les civils dans les quartiers résidentiels, les centres d’accueil et les camps, ainsi que la destruction systématique des hôpitaux et des infrastructures civiles.
Selon le communiqué, l’utilisation de la famine comme arme de guerre constitue «un crime de guerre et une violation flagrante de toutes les résolutions internationales et humanitaires».
Le groupe estime que le maintien du blocus israélien révèle «l’échec du système international, tant sur le plan politique que moral et humanitaire», et renouvelle son appel à la communauté internationale pour exercer une pression sur le gouvernement de Benyamin Netanyahu afin de rouvrir immédiatement les points de passage et permettre l’acheminement de l’aide.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Jens Laerke, a déclaré que la bande de Gaza connaissait actuellement «la pire situation humanitaire observée depuis le début de la guerre».
Depuis le 2 mars, Israël bloque l’entrée de toute aide humanitaire dans l’enclave, malgré les multiples alertes internationales signalant une famine croissante.
Dans un autre communiqué, le Hamas a condamné les frappes israéliennes visant les sièges municipaux et les engins lourds utilisés pour les opérations de sauvetage et de déblaiement, notamment les bulldozers et autres équipements.
Tôt mardi matin, l’armée israélienne a bombardé le siège de la municipalité de Nazlat Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, détruisant les équipements qui s’y trouvaient, selon un employé municipal ayant requis l’anonymat.
Le Hamas a qualifié ces attaques de nouvelle manifestation de «la politique d’occupation fasciste d’Israël visant à aggraver la souffrance du peuple palestinien à Gaza et à détruire les fondements de sa vie civile».
Parmi les équipements détruits figuraient neuf bulldozers acheminés depuis l’Égypte dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu, précise le communiqué.
«Ces crimes de destruction systématique des moyens de vie et des infrastructures civiles ne parviendront pas à contraindre notre peuple à céder face aux projets malveillants de déplacement forcé», conclut le Hamas.
des frappes sur Jabalia
Par ailleurs, l’armée israélienne a tué huit Palestiniens supplémentaires lors de frappes menées mercredi matin sur la bande de Gaza, a rapporté l’agence de presse officielle palestinienne Wafa.
Trois Palestiniens ont été tués et d’autres blessés dans une frappe visant une maison à Jabalia, dans le nord de l’enclave.
Cinq autres ont péri dans une attaque distincte qui a ciblé une tente installée dans une école accueillant des déplacés dans le quartier d’Al-Tuffah, à l’est de la ville de Gaza.
L’armée israélienne a aussi ouvert le feu avec des mitrailleuses lourdes sur des zones résidentielles de l’est de ville de Gaza, ainsi que sur les abords du camp de réfugiés d’Al-Maghazi, au centre de la bande de Gaza.