Trump a déclaré, dimanche, qu’il enverrait une première série de 15 lettres, avertissant que les taxes américaines sur les importations reviendraient aux niveaux élevés qu’il a fixés en avril si les pays ne parvenaient pas à conclure des accords.
Trump avait aussi annoncé vendredi que les États-Unis mettaient un terme à toutes les discussions commerciales avec le Canada, en raison de la taxe sur les services numériques imposée aux entreprises technologiques.
«En raison de cette taxe scandaleuse, nous mettons fin, avec effet immédiat, à TOUTES les discussions commerciales avec le Canada», a-t-il déclaré sur sa plateforme Truth Social.
«Nous informerons le Canada des tarifs qu’il devra payer pour faire des affaires avec les États-Unis dans un délai de sept jours», a-t-il ajouté.
Donald Trump a aussi annoncé lundi qu’il enverrait ses premières lettres menaçant de droits de douane exorbitants les pays récalcitrants à conclure un accord commercial avec Washington, quelques jours avant l’expiration du délai annoncé aux partenaires commerciaux pour conclure un accord.
Le ministre américain du Trésor Scott Bessent avait auparavant affirmé que faute d’accord avec Washington dans les prochains jours, les surtaxes – pouvant atteindre 50% – entreraient en vigueur le 1er août.
développement économique mondial
« En ce qui concerne l’imposition de droits de douane, la Chine a toujours affirmé sa position selon laquelle les guerres commerciales et tarifaires ne font pas de gagnants et que le protectionnisme ne permet pas d’avancer », a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Lundi, Pékin a décrit le groupe comme « une importante plateforme pour la coopération entre marchés émergents et pays en développement, qui prône l’ouverture, l’inclusion et la coopération gagnant-gagnant », a déclaré Mme Mao, ajoutant que le groupe «ne se livre pas à la confrontation des camps et ne vise aucun pays».
Dans une déclaration des dirigeants du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine Afrique du Sud), le groupe a exprimé dimanche à Rio de Janeiro ses « sérieuses préoccupations » face à la guerre commerciale menée par Donald Trump qui a en retour menacé d’imposer des droits de douane supplémentaires au bloc des onze grands pays émergents et à ceux qui « s’alignent » sur eux.
« Nous exprimons de sérieuses préoccupations face à l’augmentation de mesures douanières et non-douanières unilatérales qui faussent le commerce », affirment réunis pour deux jours.
De telles mesures « affectent les perspectives de développement économique mondial », alertent les Brics, qui représentent près de la moitié de la population mondiale et 40% du PIB de la planète.
Créé pour rééquilibrer l’ordre mondial au bénéfice du « Sud global » face à l’Occident, le groupe des Brics s’est élargi depuis 2023 avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Iran puis l’Indonésie.
Mais en grossissant, le groupe est devenu de plus en plus hétéroclite, compliquant l’élaboration de positions communes.