L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu en Russie en milieu de semaine, à quelques jours de l’expiration de l’ultimatum du président américain à son homologue russe Vladimir Poutine pour qu’il arrête la guerre en Ukraine.
Cette démonstration de force intervient alors que Donald Trump a donné la semaine dernière dix jours, soit jusqu’à vendredi prochain, à la Russie pour qu’elle mette fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées.
Le président russe a déjà rencontré Steve Witkoff à plusieurs reprises à Moscou, mais les efforts de Donald Trump pour rétablir le dialogue avec le Kremlin n’ont pas porté de fruits.
Aux journalistes qui lui ont demandé quel sera le message de Witkoff à Moscou et s’il y avait quelque chose que la Russie pouvait faire pour éviter les sanctions, Trump a répondu : « Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués ».
« Nous avons besoin d’une paix durable et stable, reposant sur des bases solides, qui satisfasse à la fois la Russie et l’Ukraine et garantisse la sécurité des deux pays », a déclaré le président russe aux journalistes, avant d’ajouter que « les conditions restent bien sûr les mêmes » du côté russe.
Moscou exige que l’Ukraine lui cède formellement quatre régions ukrainiennes que l’armée russe contrôle partiellement (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) ainsi que la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014.
En plus de ces annexions, le Kremlin souhaite que Kiev renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.
Des conditions inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré à plusieurs reprises prêt à rencontrer en personne Vladimir Poutine pour essayer de débloquer les discussions, une proposition pour l’heure écartée par le Kremlin.