Donald Trump a déclaré, mardi, que l’Ukraine ne devrait pas prendre la capitale russe Moscou pour cible, le Kremlin affirmant, lui, que la livraison de nouvelles armes à Kiev ne ferait que « prolonger la guerre ».
« Non, il ne devrait pas cibler Moscou », a toutefois répondu le président américain devant la presse, ajoutant que Washington ne fournirait pas à Kiev de missiles à longue portée.
A Moscou, réagissant au plan américain, le porte-parole du Kremlin a estimé que « cette décision prise à Washington, dans les pays de l’Otan et directement à Bruxelles sera perçue par Kiev non comme un signal en faveur de la paix mais comme un signal pour la poursuite de la guerre ».
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a essayé de se rapprocher de Vladimir Poutine dont il se dit désormais « déçu ». « Je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois mais ça ne semble pas se concrétiser », a-t-il regretté.
Sans accord d’ici à 50 jours, les Etats-Unis mettront en place des « droits de douane secondaires », c’est-à-dire contre les alliés de Moscou, a-t-il averti.
Donald Trump a par ailleurs annoncé que des équipements militaires « d’une valeur de plusieurs milliards de dollars », en particulier des systèmes de défense antiaérienne Patriot, seraient envoyés à l’Ukraine. Ce matériel sera acheté par les membres européens de l’Otan. Le secrétaire général de l’Otan a précisé que l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Finlande, le Canada, la Norvège, la Suède et le Danemark feraient partie des acheteurs. Le Danemark et les Pays-Bas ont annoncé mardi à Bruxelles être prêts à participer au plan de Donald Trump. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a cependant appelé les Etats-Unis à « partager le fardeau ». « Nous saluons l’annonce du président Trump d’envoyer davantage d’armes à l’Ukraine, bien que nous aimerions voir un partage du fardeau », a-t-elle déclaré à Bruxelles devant la presse. Elle a aussi concédé qu’aucun accord n’avait pu être obtenu mardi sur un 18e « paquet » de sanctions contre la Russie, en raison de l’opposition de la Slovaquie.
Mardi, le ministère russe de la Défense a encore revendiqué la prise de deux villages dans la région de Donetsk (est). Les attaques aériennes russes se sont aussi intensifiées ces dernières semaines.