Le quartet gagnant de 2M, une haute structure où la culture le dispute à la haute connaissance si on excepte le jovial Hajib qui avoue que « certaines voix dans Annajm Chaâbi sont meilleures que la sienne et qu’elles méritent d’avoir leur chance sur les scènes, lors des festivals, et dans les émissions artistiques des chaînes nationales, actuellement dominées par une dizaine de noms seulement.
Le public marocain est saturé par leurs voix et a besoin de découvrir de nouveaux talents, notant que la perception des téléspectateurs concernant les candidats diffère de celle du jury, qui veille à respecter les règles professionnelles. » Et vlan ! Ce message est-il cordialement perçu par ses camarades qui ne se privent pas, par endroits, de brimer quelques aspirants au succès populaire ? Aâtabou et Daoudia tiennent le haut de ce pavé sans réelle concurrence. Quant à Hajib, notre sujet « brûlant », il bifurque lors de son entretien sur une autre voie : « Je reçois chaque année chez moi de nombreux étudiants qui préparent leurs travaux de recherche sur le patrimoine marocain, en particulier sur El Aïta. Dans ce domaine, tout étudiant se voit obligé par son professeur de venir me consulter.
Les chercheurs ont découvert que l’histoire d’El Aïta remonte au XIIᵉ siècle. Les chansons modernes s’en sont inspirées, tout comme des rythmes de la musique populaire. Chacun est libre d’écouter ce qu’il veut, mais il ne faut pas sous-estimer la chanson populaire. Les grandes familles marocaines l’apprécient, car elle fait partie de notre patrimoine que certains tentent de voler. » Heureusement qu’il y a les grandes familles.