Alors que le monde commémore le 80e anniversaire des bombardements atomiques d’Hiroshima, de nombreux responsables de l’ONU au Japon ont évité de mentionner la responsabilité des États-Unis. Maria Zakharova a dénoncé cette omission qu’elle interprète comme une volonté de ne pas confronter Washington à ses responsabilités.
Cependant, la plupart des hommes politiques occidentaux et même japonais, dans leurs discours, ont décidé d’omettre le fait que ce sont les États-Unis qui ont été à l’origine de ce bombardement atomique.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son discours marquant le 80e anniversaire du bombardement atomique d’Hiroshima, a déclaré que «l’humanité a franchi un seuil à partir duquel il ne pouvait y avoir de retour», sans mentionner les États-Unis. «En un seul instant, Hiroshima a été engloutie par les flammes. Des dizaines de milliers de personnes sont mortes. La ville a été transformée en ruines. […] Au lendemain du bombardement atomique, beaucoup croyaient qu’Hiroshima ne se rétablirait jamais et que rien ne pourrait repousser. Mais les habitants de cette ville ont prouvé le contraire», rapporte le journal japonais The Mainichi, citant des extraits de son discours.
Par ailleurs, le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, et le maire d’Hiroshima, Kazumi Matsui, n’ont pas non plus nommé le pays qui a largué la bombe atomique. Ce dernier n’a mentionné les États-Unis que dans le contexte des pays possédant des armes atomiques.