Pour se protéger de la folie des hommes, des lettres anciennes ont trouvé refuge chez moi. Ma vieille porte les a accueillies les bras ouverts, sans poser de questions, sans demander d’où elles venaient.
Cela fait soixante-dix-sept ans qu’elles sont en exil.
Chaque matin, je prends plaisir à les saluer.
Et la nuit tombée, je les entends parler…
Elles chuchotent des fragments d’histoires, des vérités qu’aucune guerre, aucun génocide, n’a pu effacer.
L’homme n’a pas inventé les lettres. Ce sont les lettres qui ont fait les hommes. Elles ont formé leurs prières, leurs serments, leurs poèmes d’amour, leurs chants d’exil, leurs cris de détresse et leur espoir.
Qu’elles soient persanes ou afghanes, berbères, hébraïques ou africaines, les lettres sont anciennes. Elles sont l’encre des civilisations et la voix des absents.
Mais elles sont bien plus encore.
Les lettres cultivent le caractère sacré d’une terre, À travers elles, les lieux prennent une âme, les collines une mémoire, les rues et les ruelles des noms.
Cela fait soixante-dix-sept ans qu’elles sont en exil.
Chaque matin, je prends plaisir à les saluer.
Et la nuit tombée, je les entends parler…
Elles chuchotent des fragments d’histoires, des vérités qu’aucune guerre, aucun génocide, n’a pu effacer.
L’homme n’a pas inventé les lettres. Ce sont les lettres qui ont fait les hommes. Elles ont formé leurs prières, leurs serments, leurs poèmes d’amour, leurs chants d’exil, leurs cris de détresse et leur espoir.
Qu’elles soient persanes ou afghanes, berbères, hébraïques ou africaines, les lettres sont anciennes. Elles sont l’encre des civilisations et la voix des absents.
Mais elles sont bien plus encore.
Les lettres cultivent le caractère sacré d’une terre, À travers elles, les lieux prennent une âme, les collines une mémoire, les rues et les ruelles des noms.
Les lettres ne s’écrivent pas seulement sur du papier. Elles s’inscrivent dans la pierre, dans le vent, dans les silences. Elles s’enracinent dans la terre comme les oliviers, les orangers. et donnent à ceux qui les lisent leur identité, leur dignité.
Les hommes tombent.
Les empires s’effondrent.
Les royaumes s’oublient.
Les puissances occupantes s’épuisent
Mais les lettres, elles, restent.
Elles résistent.
Elles veillent.
Elles attendent.
Et toujours, elles reviennent.
Pour reconstruire
Pour rappeler
Pour libérer
Les hommes tombent.
Les empires s’effondrent.
Les royaumes s’oublient.
Les puissances occupantes s’épuisent
Mais les lettres, elles, restent.
Elles résistent.
Elles veillent.
Elles attendent.
Et toujours, elles reviennent.
Pour reconstruire
Pour rappeler
Pour libérer
Mohamed Lotfi