Quelque de 450.000 Afghans ont quitté l’Iran pour revenir dans leur pays d’origine depuis le début du mois de juin, a annoncé, lundi 7 juillet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au lendemain d’une date butoir fixée par Téhéran pour le départ des Afghans sans papiers.
Le nombre de personnes ayant franchi la frontière entre les deux pays a bondi depuis la mi-juin. Plusieurs jours durant, quelque 40.000 personnes l’ont traversée à Islam Qala, dans la province d’Hérat de l’Ouest afghan, selon des agences de l’ONU. De nombreuses personnes ont fait état de pressions de la part des autorités, mais aussi d’arrestations et d’expulsions, et de la perte de leurs économies dans le cadre de ce départ précipité.
Dans le contexte d’importantes coupes dans l’aide internationale, l’ONU, des ONG et des responsables talibans ont appelé à davantage de financements pour venir en aide aux personnes concernées. L’ONU a averti que ce flux de population pourrait déstabiliser le pays, déjà confronté à une grande pauvreté et à un taux de chômage élevé, ainsi qu’aux conséquences du changement climatique, et a exhorté les pays qui accueillent des ressortissants afghans à ne pas les expulser de force.
«Forcer ou faire pression sur les Afghans pour qu’ils reviennent (dans leur pays) risque d’accroître l’instabilité dans la région, et d’accélérer leur (migration) vers l’Europe», a prédit le Haut- commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vendredi 4 juillet, dans un communiqué.