Jazzablanca 2025 : Clôture en apothéose aux rythmes de gnawa et d’un show explosif de Macklemore

​Le rideau est tombé samedi soir sur la 18ème édition du festival Jazzablanca, dans une ambiance électrique portée par deux performances mémorables : la rencontre vibrante entre deux icônes de la musique Gnawa, Mehdi Nassouli et Hamid El Kasri, suivie d’un show incandescent du rappeur américain Macklemore, qui a marqué à jamais l’Anfa Park.

Dès les premières notes, la magie opère. Sur une scène baignée de lumières chaudes, les mâalems Nassouli et El Kasri unissent leurs guembris et leurs voix dans une parfaite symbiose. Véritable passerelle entre générations, ce dialogue musical entre le maître reconnu et son fervent admirateur – Nassouli ayant toujours revendiqué El Kasri comme son idole – est venu célébrer la richesse et la profondeur de l’héritage gnaoui.

Le moment gagne encore en intensité lorsque la chanteuse Oum, figure incontournable de la scène marocaine alternative, rejoint le duo sur scène, suivie de l’Américain Bilal Sayeed Oliver, légende du gospel et de la neo-soul. Ensemble, ils livrent une performance rare et puissante, fusionnant spiritualité gnawa, soul, jazz et vibrations contemporaines. Un moment suspendu qui a tenu le public en haleine.

Puis, changement d’ambiance : c’est une véritable déflagration sonore et scénique qui s’abat sur l’Anfa Park avec l’arrivée tant attendue de Macklemore. Devant un public survolté, le rappeur de Seattle fait une entrée fracassante, enchaînant tubes planétaires et messages engagés. Vêtu d’un manteau en fourrure flamboyant, il électrise la foule dès les premières secondes.

“J’ai attendu ce moment toute l’année !”, lance-t-il avec ferveur, déclenchant une vague d’ovations. De “Thrift Shop” à “Wings”, en passant par “Downtown” ou “I Wanna Be Free”, Macklemore déroule un set intense, oscillant entre fête collective et introspection. Porté par un public conquis, il signe un concert d’anthologie, marqué par une proximité sincère avec ses fans.

Sur la Scène 21, une autre énergie contagieuse se propageait, plus tôt dans la soirée, avec Jupiter & Okwess. Le groupe congolais, emmené par le charismatique Jupiter Bokondji, a offert une prestation endiablée mêlant rock, funk et rythmes traditionnels d’Afrique centrale, confirmant leur statut de formation incontournable sur la scène world actuelle.

A la scène Nouveau Souffle au Parc de la Ligue Arabe, un public nombreux et enthousiaste s’est rassemblé pour découvrir -ou redécouvrir- la talentueuse Soukaina El Fahsi, étoile montante de la scène musicale marocaine, dont la voix envoûtante et la présence scénique magnétique ont captivé l’auditoire du début à la fin.

Entre spiritualité, fusions audacieuses et shows spectaculaires, Jazzablanca 2025 s’achève sur une note d’excellence, célébrant avec éclat la diversité musicale et l’ouverture culturelle de Casablanca.
 

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