Jazzablanca : Un premier week-end haut en couleurs

Le festival de Jazzablanca se déroule cette année du 3 au 12 juillet pour sa 18ème édition et se distingue par la participation de références mondiales dans le domaine musical. Retour sur un premier week-end haut en couleurs.

Si Jazzablanca se déroulait sur un week-end seulement les années précédentes, le festival s’étend désormais sur dix jours. Résultat : une programmation encore plus riche, des têtes d’affiche de renommée internationale ainsi que du spectacle et du plaisir à tous les étages.
 
Le premier jour a été marqué par le concert lumineux de Seal, roi de la soul et légende de la pop. Le Britannique a su galvaniser les foules avec ses tubes KillerKiss from a Rose ou encore Crazy. Avant lui, la Marocaine Hindi Zahra et le collectif cubain El Comité (sur la scène 21) ont fait monter la température avec des sonorités jazz, reggae, gnawa et soul pour la première et des notes groove, entre tradition et modernité pour le second.
 
Vendredi, Kool and the Gang a « assuré le show », comme on peut le dire en langue courante. Grâce à sa musique festive et une présence charismatique sur scène, le band américain a fait danser un public réceptif, notamment au moment d’entonner en choeur les morceaux cultes tels que Celebration ou Fresh
 
Ce même soir, sur la deuxième ligne de l’affiche, on a pu assister au concert du Brésilien Seu Jorge, qui a fusionné samba, rock et pop, avec une formation de douze musiciens, ainsi qu’aux performances guitaristiques de la star des réseaux, Marcin, en toute première partie de soirée.
 
Enfin, le climax de ce premier week-end a certainement occuré lors du concert des incontournables, fameux et populaires Black Eyed Peas. Les stars du hip-hop ont performé devant un parterre de scène plein à craquer et un public euphorique. 
 
En première partie de cette prestation, qui a dépassé les normes à tout point de vue, le groupe de musique tzigane et électronique Caravan Palace a produit un show électrique qui a galvanisé les foules, offrant une entrée en matière énergique et survoltée.
 
Avant, sur la scène 21, la Londonienne Nubya Garcia a livré un concert élégant grâce à des notes virtuoses de saxophone, interprétant ainsi à sa façon un jazz moderne et européen revisité, et ouvrant au passage la soirée certainement la plus éclectique de ces 10 jours de festivité.
 

Des performances musicales à l’allure plus confidentielle

 
Dans une ambiance plus intime, des figures et références des musiques du monde et du jazz international se produisent sur la scène 21, du 6 au 9 juillet.
 
Salif Keïta et Aïta Mon Amour nous ont donné un premier aperçu, ce dimanche, de cette séquence de la programmation à l’allure un peu plus feutrée et enveloppante.
 
Le premier, artiste majeur malien, a chanté en malinké (dialecte du pays d’Afrique de l’Ouest) un blues africain mystique, accompagné de percussions et d’instruments à cordes, dans une version acoustique résultant de son dernier album So Kono. Une prestation scénique confidentielle et à taille humaine, chaleureuse et rassérénante.

Dans un second temps, Aïta Mon Amour nous a livré son interprétation rock et envoutante de la Aïta, ce genre musical populaire marocain si caractéristique. Avec le soutien de choristes et musiciens, Widad Mjama et Khalil Epi ont transcendé la scène pour nous proposer des airs puissants, avec une dimension spirituelle évidente.
 
Ce lundi, la chanteuse tunisienne Emel retrouvera le Maroc après 12 ans d’absence et le Néo-Zélandais Jordan Rakei nous fera part de ses tracks mêlant groove, jazz et soul.
 
Demain et mercredi, Waaju et Majid Bekkas, Ezra Collective, Alfa Mist et le rapeur Tif continueront d’animer le festival, dans une atmosphère toujours plus conviviale.
 

Une organisation exemplaire

 
Pas grand-chose à signaler au niveau de l’organisation, carrée et plutôt irréprochable. 20 restaurateurs ont été répartis sur deux Food Courts distincts, de quoi éveiller les papilles et satisfaire les festivaliers qui assistent à des spectacles souvent énergivores.

Des stands sont prévus pour la promotion de marques, de promoteurs immobiliers ou autre club de Yoga, et deux sanitaires bien situés sur le site sont là pour améliorer les commodités. L’expérience est optimisée grâce à une répartition idéale dans le parc d’Anfa des scènes, des espaces VIP et des lieux de repos, de détente et de relaxation. 

Dans l’ensemble, il y a de quoi estimer que cette deuxième semaine de programmation soit tout aussi dense et exaltante que la première.
 
En guise d’entame du week-end « numéro 2 », ce jeudi, la tête d’affiche sera composée des Parcels, le groupe emblématique mêlant funk et disco repéré par Daft Punk. 
 
Samedi, la vedette libanaise Ibrahim Maalouf nous insufflera ses sonorités jazz et folkloriques à l’aide de sa trompette illustre et aguerrie aux plus grandes scènes.  
 
Enfin, pour clôturer les festivités de la plus belle des manières, la star internationale de la pop et du hip-hop, Macklemore, se produira samedi, dans un show qui promet d’être éblouissant.

Sans oublier les prestations de Faraj Suleiman, Oum, Cory Henry, Dominique Fils-Aimé, Jupiter & Okwess, ou encore la carte blanche donnée à Hamid El Kasri et Mehdi Nassouli. Ces derniers nous offriront des résurgences du festival d’Essaouira avec une fusion à base de gnaoua, à la fois multiethnique et authentique. 
 
Jazzablanca, c’est riche, c’est dense, c’est fiévreux, ce n’est pas fini. Cela ne fait même que commencer.

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