​Jean-Michel Larqué : « Hakimi redéfinit le poste de latéral, il mérite le Ballon d’Or »

Dans Rothen s’enflamme sur RMC Sport, Jean-Michel Larqué défend Achraf Hakimi et appelle à récompenser davantage les défenseurs au Ballon d’Or. Un plaidoyer fort pour repenser les critères d’excellence dans le football.

Dans un football trop souvent obnubilé par les statistiques offensives, Jean-Michel Larqué, fidèle à son franc-parler légendaire, a décidé de pousser un coup de gueule. Invité du podcast Rothen s’enflamme sur RMC Sport, l’ancien international français a exprimé son profond désaccord avec les critères actuels du Ballon d’Or, jugeant trop marginalisée la contribution des défenseurs. Au cœur de son plaidoyer : Achraf Hakimi.
 
« Comment peut-on passer à côté d’un joueur comme Hakimi, qui a réinventé le poste de latéral ? » s’interroge Larqué, avec une sincérité qui tranche dans le paysage médiatique.
Pour le consultant, il est temps de dépoussiérer les règles d’attribution du trophée individuel le plus prestigieux du football. Selon lui, les journalistes devraient élargir leur champ d’évaluation :
 
« Il serait bon que, de temps en temps, on sorte des sentiers battus et que les journalistes intègrent un gardien, un défenseur, dans la dernière liste des dix premiers. »
 
Hakimi, l’exception qui devrait devenir la règle
 
Achraf Hakimi incarne, selon Larqué, l’exemple parfait de ce que le Ballon d’Or devrait récompenser : l’influence sur le jeu, l’intelligence tactique, l’endurance et l’audace. Homme du match lors de la victoire du PSG contre les Seattle Sounders (2-0), le 23 juin, en Coupe du monde des clubs, Hakimi a une fois de plus démontré son importance dans les moments décisifs.
 
« Récompenser un joueur comme Hakimi, qui change le jeu, ferait du bien au football. Ça rappellerait que ce sport ne se résume pas à marquer des buts avec un 9, un 7 ou un 10 dans le dos », souligne Larqué.

Cette sortie médiatique s’inscrit dans un débat récurrent : la faible représentation des défenseurs – et plus encore des latéraux – parmi les lauréats du Ballon d’Or. Depuis Cannavaro en 2006, aucun joueur défensif n’a soulevé le trophée. Une anomalie, selon Larqué, dans un sport qui repose aussi – et surtout – sur les équilibres.
 

« À mes yeux, le PSG possède la meilleure paire de latéraux du monde. Ce que je vois de Hakimi et de Nuno Mendes, en club comme en sélection, c’est exceptionnel. »
En conclusion, Larqué élargit son propos aux gardiens de but, tout aussi négligés dans ce type de palmarès, malgré leur rôle crucial :
« Il faut que de temps en temps le donner à un gardien de but, qui peut changer le cours d’un match avec un arrêt. »
Son message est clair : tant qu’on ne reconnaîtra pas à leur juste valeur ceux qui défendent, organisent, relancent et sécurisent, le Ballon d’Or ne pourra prétendre incarner la diversité et la complexité du football moderne.

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