Rénové, rouvert, puis vandalisé. Le Complexe Mohammed V de Casablanca, fraîchement remis en service le 12 avril, a été la cible de dégradations le soir du mercredi 23 avril 2025, après la rencontre entre le Raja et le Hassania Agadir à l’issue de la rencontre opposant le Raja Casablanca au Hassania Agadir, comptant pour la 27e journée de la Botola Pro. Sanitaires saccagés, sièges arrachés… Une scène de désolation dans une enceinte tout juste remise à neuf, après plusieurs mois de travaux de modernisation visant à accueillir les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue au Maroc en décembre 2025.
Ce soir-là, rien ne laissait présager un tel déferlement de violence. Les ultras du Raja avaient annoncé leur boycott du match, et les supporters du Hassania Agadir, autorisés à effectuer le déplacement, étaient présents en nombre mais sans incident majeur signalé durant la rencontre. Pourtant, à la fin du match, des groupes d’individus dont l’appartenance n’a pas encore été déterminée ont semé le chaos dans les tribunes et les installations sanitaires du stade.
Il a également dénoncé « des comportements indignes et dévastateurs », pointant la responsabilité de certains individus se réclamant des supporters du Hassania Agadir.
Face à ces comportements anti-sportifs, une réponse ferme et exemplaire des autorités est désormais impérative. Il est inacceptable qu’en 2025, le pays soit encore confronté à des actes de violence et de dégradation des biens publics, réduisant à néant les efforts et les investissements consentis pour moderniser ses infrastructures.
Le football est une fête, une communion populaire, un moment où les passions se libèrent, mais où les valeurs du respect, fair-play, responsabilité devraient être sacrées. Au-delà des sanctions, cet incident relance le débat sur l’éducation à la citoyenneté et la sensibilisation des supporters aux valeurs fondamentales du sport. Car ce n’est pas seulement un stade qu’il faut réparer, mais une conscience collective à reconstruire.