Le coût du dialogue social atteindra 45,738 MMDH d’ici 2026, selon Mustapha Baitas

Le coût du dialogue social atteindra 45,738 milliards de dirhams (MMDH) à l’horizon 2026, et devrait dépasser 46,702 MMDH en 2027, a souligné, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.

Intervenant jeudi lors de la conférence de presse tenue à l’issue du Conseil de gouvernement, Mustapha Baitas a mis en avant l’engagement de l’Exécutif à conduire le dialogue social tel qu’il a été institutionnalisé, afin d’apporter des réponses concrètes aux revendications formulées par les syndicats.

Il a souligné la régularité des réunions traditionnelles entre le gouvernement et les partenaires sociaux, prévues à raison de deux par an, tout en mettant en avant la mise en place de mécanismes de suivi destinés à traiter aussi bien les doléances syndicales que les revendications sociales. Et ce, alors que certains syndicats reprochent à l’Exécutif d’avoir reporté plusieurs rendez-vous, voire zappé certains rounds, notamment celui de septembre dernier.

Pour illustrer l’engagement du gouvernement, le ministre a évoqué l’effort budgétaire consenti pour répondre aux revalorisations salariales réclamées dans plusieurs secteurs. Le dernier round du dialogue social a ainsi coûté une enveloppe budgétaire de 14 milliards de dirhams (MMDH), un montant appelé à atteindre 46,7 MMDH à l’horizon 2027. Un chiffre que Mustapha Baitas a qualifié d’inédit dans l’histoire du dialogue social au Maroc.

Cela, sans compter les deux milliards de dirhams alloués en 2022 à la promotion du corps enseignant. Au total, ces revalorisations profitent directement à quelque 1.127.000 fonctionnaires, sans oublier les milliers de familles qui en bénéficient indirectement, a-t-il ajouté. 

Mustapha Baitas a par ailleurs mis en lumière l’augmentation significative des dépenses publiques consacrées à la masse salariale. Selon lui, ces dépenses atteindront 193 milliards de dirhams, contre 140 milliards auparavant, soit une hausse de 40,12 %, représentant près de 11 % du PIB.

Concernant le salaire minimum, il atteindra 4.500 dirhams dès le 1er juillet 2025, contre 3.000 à 3.500 dirhams en 2023, ce qui constitue une augmentation de 50 % en l’espace de quatre ans, s’est-il félicité.

Depuis le 30 avril 2022, plusieurs mesures ont été adoptées pour revaloriser les salaires face à la cherté de la vie, notamment à travers la réforme de l’impôt sur le revenu et des augmentations salariales ciblant diverses catégories professionnelles.

Dans ce cadre, les infirmiers employés dans les hôpitaux et centres de santé publics ont obtenu une augmentation nette de 500 dirhams, tandis que les cadres administratifs verront leur salaire relevé de 200 dirhams à compter du 1er juillet 2025. À ces mesures s’ajoute une hausse générale de 1.000 dirhams pour l’ensemble des fonctionnaires, obtenue dans le cadre de l’accord du 29 avril 2024.

La liste des revalorisations pourrait encore s’allonger dans les jours à venir, avec la reprise du dialogue entre le gouvernement, les syndicats les plus représentatifs et le Patronat. Parmi les principales revendications figurent une nouvelle hausse générale des salaires, portée notamment par l’Union Marocaine du Travail (UMT) et l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), alors même que la revalorisation décidée en 2024 n’a pas encore été pleinement mise en œuvre.
 

À propos

Check Also

Colère contre le VAR : Ilias Akhomach suspendu par la commission de discipline de la RFEF, Bellingham exempté de sanction

La Fédération royale espagnole de football (RFEF) a récemment pris la décision de suspendre Ilias …

Laisser un commentaire