Le Gazoduc Afrique-Atlantique, également désigné sous le nom de Gazoduc Transsaharien, est un projet d’envergure mondiale qui incarne la vision stratégique et l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il se distingue comme l’un des projets énergétiques les plus ambitieux et cruciaux du XXIe siècle. Reliant le Nigéria au Maroc, cette infrastructure colossale se positionne comme une passerelle énergétique vitale entre l’Afrique et l’Europe, marquant un tournant majeur dans la géopolitique énergétique mondiale. Long de 7 000 kilomètres et traversant 11 pays africains, ce gazoduc figure parmi les plus longs au monde, juste derrière celui reliant la Russie à l’Europe. En termes de capacité, il est prévu qu’il transporte jusqu’à 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, dont 18 milliards de mètres cubes seront destinés exclusivement à l’Europe. Ce projet représente un levier stratégique pour la diversification énergétique de l’Europe et une avancée significative dans la sécurisation des approvisionnements énergétiques mondiaux.
et Avancée de Réalisation
pour l’Europe et l’Afrique
En Afrique, la ressource gazière se trouve dans une phase de croissance exponentielle. Le continent détient environ 13 % des réserves mondiales de gaz naturel et représente 40 % des nouvelles découvertes mondiales de gaz entre 2010 et 2020. Ce projet capitalise sur cette dynamique, permettant à l’Afrique de jouer un rôle majeur dans la transition énergétique mondiale en valorisant ses ressources naturelles et en consolidant sa position géopolitique.
Le Nigéria, premier producteur de gaz naturel d’Afrique, bénéficiera directement de l’augmentation des exportations de gaz. Avec des réserves gazières largement sous-exploitées, la construction du gazoduc pourrait augmenter les recettes d’exportation de gaz de 10 milliards de dollars par an. Ce projet devrait permettre la création de milliers d’emplois, notamment dans les infrastructures locales comme les stations de compression et de traitement du gaz. Selon la Banque centrale du Nigéria, le projet pourrait augmenter les recettes fiscales liées aux exportations de gaz de 12 à 15 % au cours des dix prochaines années.
Les pays sahéliens, notamment le Niger, le Mali, le Burkina Faso et le Tchad, verront aussi des avantages substantiels. Le passage du gazoduc pourrait entraîner la création de milliers d’emplois dans des secteurs clés tels que la construction, la maintenance et l’industrialisation. Le projet pourrait entraîner une croissance économique de 3 à 5 % du PIB dans certains de ces pays sur les prochaines décennies. De plus, l’accès au gaz naturel pourrait encourager l’industrialisation, en particulier dans les secteurs énergivores comme la production d’engrais et l’agriculture. Les revenus de transit, estimés à environ 500 millions de dollars par an pour l’ensemble des pays sahéliens, permettront de financer des projets sociaux tels que l’amélioration des infrastructures de santé et d’éducation.
Le Maroc, situé à l’extrémité du gazoduc, se positionne comme un hub énergétique régional. Le pays pourra diversifier ses approvisionnements en gaz naturel, stabilisant ainsi son réseau électrique, notamment pendant les périodes de forte demande. Les revenus de transit, estimés à 2 milliards de dollars par an, renforceront la compétitivité des industries locales, contribuant à la modernisation économique du pays. Ces fonds pourraient être réinvestis dans des projets de transition énergétique, notamment dans les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien, consolidant ainsi la position du Maroc en tant que leader régional en matière de transition énergétique. Enfin, le Maroc pourrait voir sa croissance économique augmenter de manière significative grâce à ce projet. Selon les analyses économiques récentes, l’impact du gazoduc pourrait stimuler le PIB marocain de 1 à 2 % par an à moyen terme. Cela serait dû à l’amélioration de l’efficacité énergétique, à la réduction des coûts industriels et à la création d’emplois.
Multiples pour l’Afrique
Création d’emplois : Le gazoduc stimulera la création de milliers de postes, non seulement dans la construction mais aussi dans la gestion des infrastructures gazières, l’entretien et l’exploitation du réseau. Amélioration des infrastructures : La modernisation des infrastructures de transport, notamment des routes et des réseaux d’électricité, favorisera les échanges commerciaux et améliorera l’accès à l’énergie dans les pays traversés, stimulant ainsi l’économie régionale. Renforcement de l’intégration régionale : Ce projet favorisera la coopération entre les pays africains dans des domaines comme la gestion des ressources naturelles et la planification énergétique, renforçant ainsi l’intégration régionale et la stabilité économique. Développement durable : Le gaz naturel, source d’énergie plus propre que le charbon et le pétrole, jouera un rôle essentiel dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, contribuant aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.