Le Hamas appelle « quiconque peut porter des armes » n’importe où à combattre le projet de Trump pour Gaza

Un responsable du Hamas a appelé lundi « quiconque peut porter des armes » à combattre n’importe où le projet du président américain, Donald Trump, de déplacer les habitants de la bande de Gaza et de prendre le contrôle du territoire palestinien.

« Face à ce plan diabolique, qui combine massacres et famine, toute personne capable de porter une arme où que ce soit dans le monde doit passer à l’action », a déclaré dans un communiqué Sami Abou Zouhri.

« Ne gardez pas un explosif, une balle, un couteau ou une pierre. Que chacun sorte de son silence », a-t-il ajouté.

Cet appel intervient au lendemain de la proposition du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de laisser les dirigeants du Hamas quitter Gaza à condition que le mouvement islamiste palestinien dépose les armes.

Le Hamas a affiché son intention de renoncer à administrer de Gaza mais pas à déposer les armes, une « ligne rouge » pour le mouvement islamiste palestinien.

M. Netanyahu a aussi indiqué que Israël travaille sur un projet de M. Trump pour déplacer les habitants de Gaza vers d’autres pays et il a précisé qu’après la guerre, Israël assurerait la sécurité à Gaza et « permettrait la mise en oeuvre du projet Trump ».

Quelques jours après son entrée en fonction fin janvier, M. Trump avait proposé que les 2,4 millions d’habitants de Gaza soient expulsés du territoire sans droit au retour. Il a ensuite semblé faire marche arrière, déclarant qu’il « n’imposerait pas » ce projet largement condamné.

« Personne n’expulsera les Palestiniens », a déclaré M. Trump à la mi-mars, dans un commentaire salué par l’Egypte, la Jordanie, ainsi que le Hamas et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Début février, M. Trump avait suscité un tollé international en proposant de transformer Gaza en « Riviera du Moyen-Orient ». Il avait également évoqué le déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie voisines, deux pays ayant fermement rejeté cette suggestion.

Les pays arabes ont depuis mis sur la table un projet alternatif pour la reconstruction de la bande de Gaza sans déplacer la population et qui prendrait forme sous l’administration de l’Autorité palestinienne à Ramallah.

Pour les Palestiniens, qui ont condamné cette proposition, un déplacement évoque la « Nakba » (« Catastrophe » en arabe), terme désignant l’exode massif qui a suivi la création de l’Etat d’Israël en 1948.

Le 17 février, le ministère israélien de la Défense avait annoncé la création d’une agence spéciale pour le « départ volontaire » des habitants de Gaza avec à la clé « une aide importante qui permettra à tout résident de Gaza souhaitant émigrer volontairement vers un pays tiers de bénéficier d’un ensemble de mesures comprenant entre autres des dispositions spéciales de départ par voie maritime, aérienne et terrestre ».

Cette annonce faisait suite à une déclaration du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, indiquant avoir ordonné à l’armée de préparer un plan pour permettre aux Palestiniens de quitter Gaza.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, au moins 921 personnes ont été tuées, selon des données publiées samedi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas.

La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a fait 1.218 morts, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.

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